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L'embarras de Washington au sujet des anciens détenus de Guantanamo

L'embarras de Washington au sujet des anciens détenus de Guantanamo

La décision annoncée par le président Barack Obama dès après son élection, de fermer "aussitôt que possible" le centre de détention controversé à Guantanamo (Cuba), a suscité d'autant plus de réactions diplomatiques à travers le monde que Washington a approché plusieurs pays susceptibles d'accueillir des détenus en instance de libération.

Selon un télégramme classé "secret" et daté du 5 février 2009, obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde, le ministre de l'intérieur du Koweït, cheikh Jaber Al-Khalid Al-Sabah, donne un conseil fatal au diplomate américain qui le reçoit : "Laissez-les mourir." Il reste à ce moment-là quatre prisonniers koweïtiens à Guantanamo. "S'ils sont pourris, ils sont pourris", note le ministre qui ajoute : "Il vaut mieux s'en débarrasser. Vous les avez capturés en Afghanistan, renvoyez-les là-bas en pleine zone de guerre."

A propos de sept trafiquants iraniens de haschisch capturés dans le Golfe quelques semaines plus tôt par la marine américaine alors que leur bateau faisait naufrage, le prince-ministre "sourit largement", et dit : "Dieu voulait les punir et vous les avez sauvés. Ils sont maintenant votre problème. Vous auriez dû les laisser se noyer." Tous les diplomates approchés par leurs homologues américains ne sont heureusement pas sur cette ligne brutale. En février 2009, environ 500 des 800 détenus "originaux" ont été libérés et rapatriés dans leur pays d'origine. Les Américains cherchent des pays d'accueil pour une soixantaine de détenus libérables, mais qui ne souhaitent ou ne peuvent rentrer chez eux.

UNE PUCE ÉLECTRONIQUE SUR LES ANCIENS DÉTENUS

La Lituanie a accepté de prendre deux Ouzbeks. La France, la Suède et d'autres pays européens ont également accepté de recevoir une poignée d'ex-détenus non-nationaux. C'est que, conformément aux ordres du président Obama, il n'est pas question de renvoyer chez eux des prisonniers qui auraient à craindre pour leur santé, voire leur vie. L'une des conditions posées par l'administration américaine aux pays "receveurs" est la latitude qui doit être laissée aux autorités américaines de pouvoir rencontrer, voire réinterroger, les détenus libérés. Le 11 juillet 2007, le Libyen Mohammad Abdallah Mousour Al-Rimi, qui a été renvoyé chez lui dix mois plus tôt, est retrouvé avec plusieurs dents en moins et une mauvaise blessure à la main gauche.



29/11/2010
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