A quoi servent les bases de l’OTAN en Afghanistan?
Moscou souhaite faire la lumière sur le devenir des contingents militaires de l’OTAN en Aghanistan après 2014. Les dirigeants de l’Alliance ont plus d’une fois déclaré que c’était la date butoir du retrait des troupes de ce pays, mais d'après ce que l'on sait, des bases militaires étrangères resteront en Afghanistan au-delà de cette date.
La Russie entend éclaircir définitivement cette question pendant la rencontre du chef de la dimplomatie russe Sergueï Lavrov avec le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen et dans le cadre de l’AG de l’ONU qui vient de commencer.
La Russie entend formuler très nettement sa position : si la lutte contre le terrorisme devait continuer, il faut proroger le mandat du CS de l’ONU. Cette question sera vraisemblablement discutée le 27 septembre à l’occasion des consultations du CS avec le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Le vice-ministre russe des AE Alexandre Grouchko estime que la Russie se tient prête à coopérer de façon pragmatique avec l’Alliance sur l'axe afghan sur la base d’une résolution du CS de l’ONU.
« Nous sommes préoccupés par l’aspect que prendra la présence militaire internationale en Afghanistan après 2014 surtout quand on sait qu’on déploie actuellement des bases où pourraient être stationnés des dizaines de milliers de militaires. Tout cela nous paraît disproportionné au regard de la nécessité de stabiliser la situation dans ce pays. Nous pensons qu’il ne doit pas y avoir de présence militaire exécedentaire ».
La Russie entend égalament utiliser la tribune de l’AG de l’ONU pour demander aux États-Unis de rendre compte de la campagne afghane. Et s’est là précisément que le bât blesse puisque les résultats sont médiocres. En effet, le terrorisme et les énormes problèmes sociaux et économiques sont restés entiers après l’occupation du pays par l’OTAN. Pis encore, ils se sont aggravés. C’est pour cette raison que la reconnaissance de l’échec de la mission ne peut que dissuader le CS de l’ONU de proroger son mandat. De plus, ce sera un prétexte pour ne pas accorder de mandat analogue pour la Syrie et l’Iran. Mais si les Américains claironnaient leurs succès, alors, en suivant la même logique, on ne devrait pas laisser de bases en Afghanistan et il faudrait en retirer les troupes. Voici ce qu'a déclaré à La Voix de Russie le politologue Pavel Zolotariov:
« On ne comprend plus très bien si les Américains ont terminé leur opération ou si une suite est à prévoir. Dans ce cas, la situation doit être régularisée par une décision de l’ONU et il ne serait pas correct de poursuivre l’opération suite à une décision de l’administration américaine. Cela vaut également pour l’OTAN qui, conformément à sa conception nouvelle, assume désormais les fonctions de gardien de la sécurité en dehors de sa zone d’influence traditionnelle qui est l’Europe ».
A découvrir aussi
- L ONU NE SERT QUE LES USA : Le gouvernement américain s'est abstenu de délivrer le visa à la délégation iranienne
- Iles controversées: la Chine envoie un porte-avions (médias)
- La Russie ne défend pas le régime d'Assad mais le droit international (Poutine)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 51 autres membres