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Affaire Kadhafi : la Libye réclame toujours des excuses de la Suisse

On ne rigole pas avec l’honneur de la famille Kadhafi. Le 15 juillet dernier, la police genevoise arrête le fils Hannibal, et son épouse Aline. Le couple est accusé de tabasser deux de ses employés, une Tunisienne et un Marocain, de les séquestrer, de ne pas les payer, et de les faire travailler 22 heures sur 24. Le plus turbulent des rejetons du colonel passe même deux jours derrière les barreaux. Le couple est mis en examen pour « lésions corporelles simples, menaces et contraintes ». Aussitôt, c’est le branle-bas de combat à Tripoli. Le régime arrête deux Suisses et annonce qu’il coupe le robinet de pétrole à la Confédération. Le groupe libyen Tamoil possède l’une des plus grandes raffineries du pays, à Collombey, et des centaines de stations-service.

Le 3 septembre, la Suisse baisse les pouces. Le procureur genevois Daniel Zappelli abandonne les poursuites contre le couple Kadhafi, et leur rend même leur caution de 300 000 euros. Apparemment, ce n’est pas suffisant pour calmer le courroux libyen. Tripoli exige que la Suisse se mette à genoux et lui demande pardon.

Non seulement les deux hommes d’affaires suisses n’ont toujours pas le droit de quitter la Libye, mais Tripoli met depuis cette semaine ses menaces à exécution : plus d’or noir pour le pays des banques. Et, injure plus grave encore : elle retire ses sous des coffres helvétiques, à savoir 4,8 milliards d’euros.

Moralité : baisser son pantalon n’est pas toujours la meilleure solution.



15/10/2008
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