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AU MAROC : La virginité qui coûte la vie à un père de famille

Prétendant lors de sa nuit de noces qu’elle avait été violée par son voisin qui est un père de famille, quinquagénaire, Samira ne croyait pas qu’elle lui avait creusé un tombeau avec les mains de son mari.


Mohamed aurait-il pu deviner ce qui lui arriverait avant d’ouvrir la porte ? Non. Il était chez lui, ce dernier mardi du mois d’août, au douar Ouled Taleb, commune rurale Sbiâte, dans la région de Youssoufia, province de Safi. Ce fellah de cinquante huit ans a entendu des coups à la porte de son domicile et a pris l’initiative d’aller ouvrir. Au bout de cinq minutes, il n’est pas retourné chez lui. Parlait-il avec un voisin du douar ? «Peut-être», ont pensé sa femme et ses enfants. Mais, ils n’ont rien entendu. Dix minutes sont passées. Et Mohamed n’a donné aucun signe de vie. Alarmée, sa femme s’est tenue debout pour traîner ensuite ses pas vers la porte. Soudain, les enfants ont entendu un cri strident venant de l’endroit où se trouve leur mère. Que s’est-il passé ? En un clin d’œil, ils ont couru pour se trouver à l’entrée du domicile. Inconsciente, leur mère était étendue par terre devant un cadavre gisant dans une mare de sang ! Il s’agit de leur père, Mohamed. Le commandement de la Gendarmerie royale à Youssoufia a été alerté. Les limiers n’ont pas perdu la moindre seconde pour se dépêcher sur les lieux. Mohamed semblait avoir reçu deux coups avec un objet tranchant. Un premier coup au niveau de la main droite et un second au niveau du cœur. Aussitôt, une enquête a été diligentée. En commençant par les témoignages, rien d’important n’a été recueilli par les enquêteurs de la Gendarmerie royale. Personne n’avait vu le visage de l’assassin. Mais, une opération de ratissage effectuée la même nuit par les enquêteurs a permis de mettre la main sur une chaussure en plastique. À qui appartenait-elle ? Et où se trouvait la seconde chaussure ? C’est l’interrogation qui a été répandue au douar comme une traînée de poudre et qui a donné ses fruits. Puisque le lendemain matin, un jeune du douar, Allal, s’est présenté devant les gendarmes pour leur cracher le morceau: «La chaussure m’appartient car j’étais en compagnie de l’assassin, Abderrahim…». Ce dernier  les a conduits chez lui. Âgé de vingt-six ans, fellah de son état, Abderrahim a avoué son crime. Pourquoi l’avait-il commis? «Je l’ai tué parce qu’il a violé ma femme…», a-t-il affirmé. En fait, personne ne l’a cru. «La nuit de noces, j’ai découvert que ma femme n’était pas vierge… Je lui ai promis de garder le secret, à condition qu’elle me divulgue le nom de la personne qui a couché avec elle…», a-t-il affirmé aux enquêteurs. Sa femme lui a dévoilé que Mohamed l’avait violée et qu’elle n’avait pu divulguer son secret à personne. Abderrahim a fait appel à son ami Allal et  lui a demandé de l’accompagner chez Mohamed, de frapper à sa porte et de patienter qu’il sorte. Quand Allal a remarqué Abderrahim en train de poignarder Mohamed, il a pris la fuite en laissant sa chaussure qui a été retrouvée par les gendarmes.


10/10/2008
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