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La réunion se tiendra à l’initiative de la Russie. « Le groupe ad hoc » comprend les représentants des cinq membres permanents du CS de l’ONU et des principaux pays voisins de la Syrie. La Russie a proposé à ses partenaires d’appeler Damas et l’opposition à faire cesser les combats dans les délais les plus brefs.

La réunion du « groupe ad hoc » se tiendra à l’UNU dans le même format que le 30 juin à Genève, c’est-à-dire sans la participation de l’Iran et de l’Arabie Saoudite. A son issue, le représentant de la Russie auprès de l’ONU Vitali Tchourkine a l’intention de poursuivre les discussions avec ses collègues des pays concernés.

Mais cela suppose qu’on adopte la déclaration elle-même, la procédure qui peut vraisemblablement se heurter à un certain nombre d’obstacles assez graves. C’est que la représente du Département d’État américain Victoria Nuland a déclaré la veille que les États-Unis ne comprenaient pas clairement l’objectif que poursuivait la Russie en proposant cette rencontre. C’est une tentative non dissimulée de torpiller l’initiative russe, - estime Andreï Volodine qui dirige le Centre d’études d’Orient de l’Académie diplomatique du MAE russe.

« La prise de position de Madame Nuland ne me surprend pas du tout parce que les États-Unis ont un odre du jour latent. Soyons francs, ils ne sont pas préoccupés par le sort de Bachar Assad mais sont en renanche très inquiets de voir l’Iran marquer des points dans la région à la suite du printemps arabes ».

Le mandat de la mission des observateurs de l’ONU ne sera pas prorogé et les inspecteurs commenceront à quitter le pays sous quelques jours, a déclaré jeudi le président tournant du CS et l’ambassadeur de France Gérard Araud. Le mandat de la mission expire dans la nuit du 19 au 20 août. Il y aura à sa place un bureau de coordination de l’ONU basé à Damas.

La présence internationale en Syrie dans ce format convient à la Russie. Vitali Tchourkine estime qu’il sagit d’un bon format de présence de l’ONU à l’expiration du mandat de la mission des observateurs.

De son côté, Damas a donné son accord pour la mise en place du bureau de coordination de l’ONU. Il sera initialement composé des collaborateurs de l’ONU qui souhaiteront poursuivre leur mission dans la zone du conflit. Selon Edmond Moullet, assistant du Secrétaire général de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix, le bureau sera placé sous l’autorité de Ban Ki-Moon et sera formé par les experts militaires qui consulteront le chef du bureau de Damas sur les questions de nature militaire.