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BOYCOTTONS AQUABOULEVARD : Zaïneb exclue d’Aquaboulevard : l’inacceptable discrimination de l’absurde

Nous avons reçu un message , concernant Zaïneb, victime de racisme, exclue d'Aquaboulevard. En 2010, en FRANCE, les individus pensent être dans le droit de rejeter ouvertement une musulmane voilée sans en être inquiété !
Quand la discrimination, bête et méchante, a jeté son dévolu sur ses victimes expiatrices, elle frappe à l'aveugle, donnant libre cours à son racisme primaire,qui humilie tout en foulant aux pieds les règlements en vigueur. Foncièrement injuste et particulièrement violente, l'agression verbale qui a pris pour cible l'infortunée Zaïneb, une jeune femme voilée, active et sportive, férue de squash, au sein même de son club de sport l'Aquaboulevard de Paris, est l'affligeante illustration de l'islamophobie qui voit rouge dès qu'un voile est dans sa ligne de mire. Un témoignage sur le vif d'une exclusion inacceptable qui, comble de l'ironie, a confiné à l'absurde…
 

Zaïneb, vous pratiquez assidûment le squash, et vous aviez l'habitude de vous rendre à Aquaboulevard pour louer une salle avec des amies.

Oui, en effet. Je suis passionnée par le squash que je pratique régulièrement. La salle de squash de l'Aquaboulevard offre l'avantage de pouvoir nous retrouver entre filles, ce qui nous permet d'être plus à l'aise pour jouer.

L'agression dont vous avez été victime a pris pour prétexte la réservation d'une salle, le samedi 30 octobre de 15h à 17 h. Que s'est-il passé exactement ?

Alors que je me rendais vers la salle, j'ai aperçu, au loin, un individu qui fixait particulièrement mon hijab. Ayant payé ma réservation pour une séance entre 15h et 17h, l'hôtesse s'apprêtait à me laisser passer avec ma partenaire, quand soudainement ce même individu s'est avancé vers moi, sans se présenter, ni même me dire bonjour. J'ignorais totalement qui il était. Par la suite, j'ai réussi à l'identifier, mais je le nommerais dans cet entretien Fabrice. Fabrice a manifestement vu rouge en ma présence, et m'a apostrophée en hurlant : « Vous ne savez pas lire ? Votre numéro d'abonnement est sur la carte !! ».

Prise de court et choquée par cette interpellation virulente, je lui ai simplement répondu : « Pardon ? ». Il a poursuivi : « Vous avez appelé hier, vous avez donné votre nom et pas votre numéro d'abonnée. Vous aviez dit que vous n'aviez pas de carte ". Ce à quoi je lui ai répliqué : « Monsieur ce que vous avez dans les mains et que je viens de vous donner est une carte comme il est indiqué. Je sais parfaitement lire ". J'ai enchaîné en précisant que je m'étais déjà excusée auprès de l'hôtesse, qui avait bien voulu enregistrer ma réservation avec mon nom. Visiblement décontenancé par ma réponse, Fabrice a alors dévié sur un autre sujet.

Lequel exactement ?

Il a renchéri sur le même ton désobligeant, en me reprochant cette fois-ci mon retard. Ce que j'ai reconnu sans aucun problème, tout en lui indiquant que nous avions pris le soin d'appeler au préalable pour prévenir le club. Mon amie, avec laquelle je devais jouer, s'était même présentée ce samedi à 15h10. J'ai d'ailleurs conservé son message vocal, qui atteste que l'hôtesse avait bien pris note de ce retard. Je suis arrivée, pour ma part, vers 15H45. Etant responsable de ce malencontreux retard, j'ai aussitôt formulé des excuses pour les désagréments éventuels . Je tenais absolument à lui montrer que "la fille voilée " que je suis, n'en est pas moins respectueuse du règlement interne et foncièrement intègre. J'avais en outre signalé que j'étais pleinement disposée à payer cette heure de retard.

Que vous a-t-il répondu ?

« Ça ne sera pas possible ! » s'est-il exclamé. Depuis le début, son attitude redoublait d'agressivité à mon égard, et cela allait crescendo, au point que j'ai fini par lui retourner : « Ecoutez monsieur, qui êtes-vous ? ». J'ai eu beau lui rappeler que je suis une cliente d' Aquaboulevard avec un abonnement réglementaire, rien n'y a fait, sa volonté de m'humilier l'emportait sur la raison. Cette interpellation aurait pu se faire discrètement, mais Fabrice préféra faire un esclandre public, devant des passants qui semblaient particulièrement sidérés par sa violence verbale. Cherchant à me déstabiliser, il m'a reproché de ne pas avoir annulé suffisamment à l'avance les séances précédentes que j'avais réservées pour un montant de 24 euros.

J'ai réitéré des excuses en lui expliquant qu' en tant que nouvelle abonnée, je ne pouvais pas tout savoir, mais que là encore, j'étais prête à les dédommager financièrement sur-le-champ. Et, j'en ai profité pour lui faire remarquer que lors d'une séance à 8 heures du matin, une raquette me fut remise, mais sans les balles…

A ce moment précis, je tentais de faire bonne figure, mais j'étais littéralement en état de choc. J'ai néanmoins tenu à me justifier en lui faisant savoir que je suis une femme active, que j'ai été salariée au sein de grandes sociétés, et qu'au cours de mes douze années d'expérience professionnelle, aussi bien en France qu'à l'étranger, il ne m'a jamais été donné de voir un responsable refusant de se présenter à ses clients . A ces mots, il s'est dirigé vers son supérieur qui se tenait juste derrière lui, en lui glissant avec un sourire moqueur : « Elle a travaillé chez… celle là ». Allusion implicite à mon voile.

Quelle fut votre réaction ?

Sous tension, je lui ai rétorqué qu'il était en train d'insinuer que j'étais une menteuse. Les deux comparses, Fabrice et son supérieur, m'ont toisé avec un air narquois, Fabrice me lançant un cinglant : « dehors ! ». Restant stoïque, j'ai continué à plaider ma cause, perdue d'avance, en arguant que j'avais payé. Son responsable m'a alors montré la porte, en me sommant de ne plus revenir : « au revoir Madame vous ne reviendrez plus ! ». Déterminée à ne pas battre en retraite aussi facilement, j'ai décidé de me rendre dans la salle que j'avais réservée.

Branle bas de combat, ils ont fait appel à un vigile pour me mettre dehors, lequel prenant conscience de l'aberration de la situation, et de l'injustice qui me frappait, a refusé d'intervenir. Une fois parvenue, non sans mal, dans la salle que j'avais louée en toute légalité, qu'ai-je découvert ? Une salle dans le noir, les lumières éteintes. Il a fallu demander à l'hôtesse de bien vouloir les rallumer.

Vous parvenez à jouer, mais une fois la séance terminée, vous allez chercher une bouteille d'eau au distributeur situé à côté de l'accueil ?

Tout à fait, je suis allée chercher une bouteille d'eau. N'ayant pas mon voile, je portais une capuche sur mes cheveux, comme à chaque séance. Le même individu, Fabrice, est revenu à la charge en m'intimant l'ordre d'enlever ma capuche, ce que j'ai refusé. Ni une ni deux, son supérieur a appelé à la rescousse le même vigile que précédemment pour me contraindre à retirer mon couvre-chef.J'ai alors demandé à vérifier le règlement interne stipulant cette interdiction.

Le vigile, compréhensif, est allé consulter le responsable des lieux, ce dernier me fixant tout en « rigolant ». Une brève discussion s'est amorcée entre eux. Le vigile visiblement convaincu par ma requête, s'est abstenu, une fois encore, d'intervenir.

Vous avec ensuite exigé que l'on vous restitue votre carte d'abonné, pour la remettre à l'accueil avant d'entrer dans la salle ?

L'hôtesse et la responsable des hôtesses se sont montrées très compréhensives. « On vous comprend » m'ont-elles confié, « mais c'est la personne, (Fabrice), qui l'a confisquée et qui souhaite faire un rapport ». En effet, Fabrice avait estimé que j'avais un mauvais comportement. J'ai exigé que ma carte me soit rendue, ce à quoi on m'a répondu qu'il fallait acquitter 24 euros. J'étais en train de sortir mon argent lorsque, comble de l'absurde, on refusa purement et simplement mon aimable paiement…

L'affaire n'en est pas restée là. Vous allez ensuite portez plainte au commissariat de police ?

Ma plainte a été enregistrée au commissariat du 15ème arrondissement par un officier de police particulièrement gentil et accueillant. Me voyant bouleversée, il me préconisa de me rendre aux urgences médico-judiciaires (UMJ) afin d'évaluer les séquelles psychologiques. Ce que je fis immédiatement après le dépôt de ma plainte. Un médecin psychiatre d'une grande amabilité m'a reçue, et m'a écouté lui faire le récit de ma mésaventure. Il m'a délivré un certificat (IIT), me prescrivant un arrêt de travail d'un jour. Ce médecin psychiatre m'a également invité à faire un complément de plainte pour vol de carte.

Vous retournez le lendemain à Aquaboulevard pour récupérer votre carte, quel accueil vous a-t-il été réservé ?

L'islam nous recommande toujours la sagesse. C'est dans un esprit d'apaisement que je suis retournée le lendemain à Aquaboulevard, prenant sur moi pour dépasser le traumatisme de l'altercation, en vue de trouver un accord à l'amiable. J'ai été accueillie dans un PC de sécurité avec 5 hommes autour de moi. Alors que je renouvelais ma demande de carte, je me suis vue répondre sur le même ton que la veille : « non, car vous n'avez jamais voulu payer ! ». Faux, et archi faux, et nouvelle allégation mensongère d'Aquaboulevard ! Sortant à nouveau des billets pour payer, mon paiement fut, toujours comme la veille, refusé.

Me tournant vers les deux acolytes, Fabrice et son supérieur, afin d'éveiller en eux une once d'honnêteté, quelle ne fut ma stupeur de me voir infliger leur sarcasme et leur mauvaise foi pour seule réponse, avec un aplomb et une audace incroyables.

J'ai acquitté mon abonnement depuis août, et j'ai insisté pour payer ma salle ? Personne ne s'en souvient. L'épisode de la capuche, filmé par des caméras de surveillance ? Fabrice le nie en bloc, et m'a rétorqué « qu'il y a des images, mais pas le son ». Enfin, j'ai demandé à l'accueil qu'un reçu à mon nom me soit remis prouvant mon paiement. En vain, Fabrice et son supérieur refusant de le faire. Pire, ils ont appelé la police.

Votre requête est restée lettre morte ?

On m' a juste remis un reçu sans nom, alors que je suis membre d'Aquaboulevard. Ma démarche de conciliation s'est soldée par une reconduite vers la sortie sous escorte policière, sous les regards goguenards de mes deux agresseurs, savourant leur misérable victoire.

Que comptez-vous faire maintenant ?

Je ne compte pas en rester là. Je suis encore profondément blessée, et j'estime avoir été la cible d'une authentique discrimination. Le CCIF a pris en charge mon dossier. J'exige réparation de ce préjudice moral devant les tribunaux afin de faire respecter mes droits

 

 

VOILA LEUR TELEPHONE POUR LEUR FAIRE SAVOIR

01 40 60 10 00



06/11/2010
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