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Bush au rabais

Le président américain George W. Bush est arrivé en France pour deux jours. Sa visite a commencé par un discours laborieux et insipide au siège de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

Coup de vieux ou coup de blues ? Bush semble bien avoir passé l’arme à gauche et transformé sa matraque en baguette magique. Le discours qu’il a prononcé à son arrivée à Paris ce vendredi après-midi à l’OCDE, pourtant présenté comme majeur par la Maison Blanche, avait plutôt des airs de bilan corrigé en rose de ses deux mandats, en forme de testament autorisé.Avant-dernière étape de sa tournée d’adieu en Europe à l’occasion du sommet US/ EU, Paris n’aura ainsi eu droit qu’à une resucée du même discours délivré en Slovénie, en Allemagne et en Italie. A savoir : l’excellence retrouvée des relations transatlantiques qui « n’ont jamais été aussi larges et dynamiques ». Sans oublier un optimisme quasi béat sur les conflits dans le monde : un processus de paix israélo-palestinien qui devrait aboutir « cette année à un accord de paix », un Irak qui gagne face à l’extrémisme, avec « un niveau de sécurité égale à celui de 2004 » (sic) , des peuples au Moyen-Orient qui aspirent à la liberté et s’inspirent de l’idéal démocratique, « comme en Syrie et en Iran ». Bref, outre ces deux Etats, têtes de pont de l’axe du mal pour leur « soutien au terrorisme » et le danger nucléaire iranien, le monde de l’après-Bush est un cadeau pour son successeur, ses alliés et la planète.

Consternant. Vingt-cinq minutes de speech à l’eau de rose qui auront laissé pantois les quelques 400 happy fews du monde de la diplomatie conviés à « l’événement ». Et même pas fait rêver. Après deux heures d’attente – dont les dernières 45 minutes enfermés dans l’auditorium pour raisons de sécurité – dans le froid et sur un fond musical ininterrompu qui rappelle les courses chez Leclerc –, certains ont lâché en cours de route, ou piqué du nez. Même l’hommage rendu à « l’ami » Sarkozy et l’éloge des « liens profonds qui unissent nos deux nations » n’ont pas ranimé les foules. La libération est venue 45 minutes après, le temps imposé par les consignes de sécurité pour sortir. L’occasion de prendre quelques contacts et de faire avancer quelques dossiers diplomatiques et économiques entre invités…. Aller, écouter Bush aura au moins servi à ça.



15/06/2008
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