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Ce que prépare Israël contre la Syrie

Peu importe lequel des trois plans l'emporterait... D'une manière comme d'une autre, Israël est prêt à pousser le monde entier dans l'enfer si la puissance iranienne qui le hante n'est pas définitivement réduite.

 

Ce que prépare Israël contre la Syrie

Cette semaine a apporté son lot d'aveux et de révélations. On en sait plus sur la partie, gardée secrète jusque-là, de la tragédie qui frappe la Syrie. On sait que la Russie et la Chine bloquent, au Conseil de sécurité de l'ONU, les velléités d'intervention militaire étrangère dans ce pays. A partir de Pékin où le président russe, Vladimir Poutine, est en visite officielle, son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé hier que son pays et la Chine sont arrivés à un accord en vue de coordonner leurs actions pour appliquer le plan de paix de Kofi Annan. Donc pas de changement dans leur position. Lavrov a également appelé à une nouvelle conférence internationale sur la Syrie qui réunirait les membres du Conseil de sécurité, l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Iran et la Turquie.

Dans le même temps, le porte-parole sioniste, Bernard- Henri Lévy, multiplie ses interventions sur les plateaux télés en France pour instruire les pays occidentaux, en termes à peine voilés, de ce qu'attend d'eux Israël dans la crise syrienne. On apprendra ainsi que l'Etat hébreu est pressé de voir les pays occidentaux intervenir militairement contre les Syriens. Pas question d'attendre des semaines, ce serait «trop loin» d'après BHL qui s'exprimait sur la télévision française, BFMTV, vendredi dernier. C'est dire que la déstabilisation de la Syrie est une urgence pour Israël. Pour au moins deux raisons. La première est d'écarter à jamais de tout processus de paix éventuel la question de la restitution du Golan, véritable source intarissable d'où Israël puise l'essentiel de sa consommation en eau. La seconde est de mettre le maximum de chances de son côté dans l'agression contre l'Iran projetée depuis longtemps. Comme de se servir de la Syrie comme tête de pont contre l'Iran en cas de guerre. Si Israël bombe le torse et «menace» directement l'Iran, il n'est pas question pour lui d'évoquer une intervention militaire israélienne directe contre la Syrie. Pourquoi? Précisément à cause de l'accord de défense qui permettrait à l'Iran d'entrer en action militairement pour aider la Syrie. Un risque qu'Israël ne veut, évidemment, pas courir. Mais si Israël parvient à être «débarrassé» de la Syrie, alors son bluff contre l'Iran passerait mieux, croit-on à Tel-Aviv. Ce qui est faux, car la Russie et la Chine ont averti que si Israël intervient militairement contre l'Iran ce sera la 3e guerre mondiale.

Sortons de cette «partie de poker» et revenons à la crise syrienne vue par Israël via BHL. L'homme à la chemise blanche fait le tour des plateaux télés avec un documentaire qu'il a réalisé pour montrer «son exploit» en Libye et ainsi convaincre les pays occidentaux de sa réédition en Syrie. Devant la détermination russo-chinoise à ne rien laisser passer au Conseil de sécurité, Israël suggère de contourner l'obstacle. Comment? Appliquer la solution yéménite au président syrien, sinon remplacer Sarkozy par Erdogan. Le philosophe aux mains pleines de sang des Libyens, sa «grande fierté», a été on ne peut plus clair. «La Turquie est prête à intervenir en Syrie» a-t-il lancé toujours depuis BFMTV. La Turquie, faut-il le rappeler, est membre de l'Otan. Ce qui la met à l'abri de toutes réactions des autres pays de l'Alliance atlantique. Ce qui obligerait la Russie et la Chine d'entrer en action. La 3e guerre mondiale ne serait, dans ce cas, pas le fait d'Israël qui a toujours préféré la sous-traitance. Pas comme contre l'Iran. D'une manière comme d'une autre, Israël est prêt à pousser le monde entier dans l'enfer si la puissance iranienne, qui le hante, n'est pas définitivement réduite. Pour y arriver, un autre plan est prévu, toujours selon le faux philosophe. Jouer la carte Al Qaîda pour «libérer» la Syrie. Sans vergogne et à la question de la journaliste, il reconnaît avoir dirigé les groupes de cette nébuleuse en Libye. «Oui j'étais au milieu de ces «Qaîdistes» a-t-il avoué. «Oui, ils (ces Qaîdistes) savent que je suis juif!» a-t-il poursuivi. Il détaille diaboliquement la manière dont Israël tient ces groupes. «En ayant déréglé une part de leur logiciel mental», expliqua-t-il. Voilà le travail! Et voilà la véritable nature de ces groupes déguisés en islamistes extrémistes et qui font la guerre, d'abord aux musulmans. Peu importe lequel de ces trois plans l'emporterait, l'essentiel pour Israël, tel que rapporté par son porte-parole philosophe, étant de mettre la Syrie hors d'état de le gêner dans sa stratégie hégémonique dans la région. Après de tels aveux, personne ne pourra dire je ne savais pas. Sauf les traîtres à leurs pays qui ont toujours existé dans l'histoire de l'humanité. Il n'y a pas d'autres mots!


09/06/2012
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