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Des dizaines de militaires de l’armée de terre n’ont toujours pas été soldés pour le mois d’octobre 2011

Des dizaines de militaires de l’armée de terre n’ont toujours pas été soldés pour le mois d’octobre 2011.   

Nous ne pouvons passer sous silence le fait que de nombreux militaires – de l’armée de terre – n’ont toujours pas été soldés au titre du mois d’octobre.

On est en droit de se demander s’il s’agit d’un effet de la crise financière qui secoue notre pays ou d’un bug informatique extrêmement fâcheux ?



Les militaires, après avoir rendu compte à leur hiérarchie, tiré toutes les sonnettes à leur disposition et face à la passivité de leurs chefs et des services censés les administrer, se sont tournés alors vers l’Adefdromil.

Que le ministre Longuet se rassure : toute l’armée française ne nous a pas téléphoné ! Enfin, pas encore !

Mais, une vingtaine de militaires d’un régiment du Sud, plusieurs dizaines dans l’Est, une quinzaine en Ile-de-France nous signalent n’avoir rien reçu sur leur compte bancaire.

A cela s’ajoutent le retard important dans le paiement des frais de déplacement et de changement de résidence, qui correspondent au coût de la mobilité imposée aux militaires, ainsi que des délais interminables de paiement des soldes OPEX sur divers territoires.

Au dernier conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), les représentants tirés au sort de la communauté militaire s’étaient plaints de ces retards. Et le ministre, auquel le service de santé avait certainement dû faire une piqûre pour le rendre sympathique, s’était engagé à remettre de l’ordre. Une promesse qui n’engageait que ceux qui l’avaient reçue, comme d’hab !

On nous dit que le non paiement des soldes ne serait qu’un simple accident de parcours et que les intéressés sont peut-être aussi à l’origine de leur désagrément, faute d’avoir vérifié leurs données personnelles à l’occasion du passage de la gestion manuelle à la gestion informatisée dans l’armée de terre, avec la mise en service du logiciel Concerto ? Il n’est pas sûr, cependant, que leur hiérarchie de proximité leur ait réellement et surtout sérieusement fait effectuer cette vérification.

On nous dit aussi qu’il y a quelques années, en 2002-2003, lorsque ce changement important de modalités dans la gestion des ressources humaines, désormais responsable de la solde a été décidé, la troïka des contrôleurs généraux des armées Bodin, Piotre et Roudière a laissé chaque armée se doter de son propre logiciel de gestion du personnel, et qu’il est, comme il fallait s’y attendre, particulièrement difficile de connecter ces sept ou huit logiciels dans lesquels figurent les données ressources humaines au super calculateur Louvois de paiement de la solde. Outre cette absurdité technique, le gaspillage d’argent public est évident. Comment justifier 7 à 8 logiciels différents de gestion des RH, un pour chaque armée et service ? Que fait la Cour des comptes ?

Et comme toujours, on va nous dire que c’est la faute : à pas de chance, à la crise, au constructeur du logiciel, etc…mais en aucun cas aux différents ministres, à leurs grands subordonnés, la bande de joyeux contrôleurs généraux aux commandes. Comme le disait un adage de l’ancien régime : « Le roi ne peut mal faire !».

L’armée de terre, pour une fois en pointe peut être satisfaite, son biniou technologique de gestion des RH, le logiciel Concerto a reçu en 2009 une Victoire de l’innovation pour la fonction publique d’Etat. Mais Louvois n’aime pas le Concerto.

Ce que le troupier d’en bas ignore, c’est que ce genre de bug a peu de chances de survenir pour les grands chefs en région parisienne. En effet, il existe un service spécial rattaché à la DGA, la Délégation Générale pour l’Armement : le SPAC. Il s’agit du Service Parisien de l’Administration Centrale qui compte environ 1500 agents dédiés à servir tous les galonnés d’en haut : contrôleurs généraux des armées, administrateurs civils, officiers généraux qui servent au secrétariat général pour l’administration (SGA, au cabinet du ministre, etc… jusqu’au service automobile. Cette appellation discrète donnée à un service pléthorique n’est pas sans rappeler le camouflage du service de renseignement du Colonel Paillole sous l’appellation de « Travaux Ruraux » opéré pendant la deuxième guerre mondiale …

Faut-il in fine avoir recours à la fameuse citation, sans doute apocryphe figurant en exergue des « Centurions » de Jean Lartéguy : « Que Rome prenne garde à la colère des légions ! » ? Tant il est vrai et terriblement humain d’être légèrement énervé lorsqu’on n’est pas soldé en fin de mois, après service fait.



30/11/2011
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