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Après trois jours sans émeute antiaméricaine ni attentat, deux soldats américains ont été tués dans le sud de l'Afghanistan par deux militaires et un civil afghans, ce qui fragilise encore un peu plus la coopération entre Afghans et occupants sur place. 
 
  Cette annonce faite jeudi par le porte-parole du Pentagone, George Little, porte donc à six le nombre de militaires américains abattus par leurs collègues afghans en une semaine, après l'autodafé d'exemplaires du Saint Coran dans une base militaire américaine et les très violentes manifestations antiaméricaines qui ont suivi.
La force internationale en Afghanistan ainsi qu'un responsable afghan avaient dans un premier temps évoqué la présence de deux assaillants.
"Deux individus, l'un étant censé être un soldat afghan et l'autre en vêtement civil, ont retourné leurs armes contre des militaires afghans et de l'Isaf, tuant deux soldats de l'Isaf", a détaillé la force dans un communiqué.
"Un professeur afghan s'est emparé de l'arme d'un soldat et a ouvert le feu sur des Américains, tuant deux d'entre eux. Les soldats ont répondu, tuant le professeur et le militaire afghan", a déclaré le chef du district de Zhary, où l'incident s'est produit.
Depuis l'incinération de Corans sur la base militaire de Bagram (nord de Kaboul), dans la nuit du 20 au 21 février, l'Afghanistan a connu six jours de très sanglantes émeutes antiaméricaines, conclues dimanche sur un bilan final de 30 morts et plus de 200 blessés.

Dans la population, l'hostilité à l'égard des Etats-Unis n'a jamais été aussi forte en dix ans de conflit.
Les Afghans, et au premier chef le président Hamid Karzaï, dénoncent régulièrement des soi-disants bavures de l'Otan qui tuent assez fréquemment des civils, ainsi que diverses affaires de profanations ou autres actes jugés blasphématoires à l'égard de l'islam et des musulmans.