Egypte: des milliers de manifestants au "vendredi du dernier avertissement"
Des milliers de manifestants se sont rassemblés, vendredi, à travers l'Egypte pour une journée de mobilisation, point d'orgue d'une semaine de sit-in exigeant un changement politique alors que la frustration des Egyptiens va grandissante face à l'armée qui tarde à réformer. Ils étaient des milliers, les Égyptiens, à descendre dans la rue à Al-Arish au terme de la prière du vendredi, manière de se déclarer solidaires de la révolution égyptienne. Les manifestants regroupant différents groupes politiques qui répondaient à l’appel des révolutionnaires du Sinaï, se sont dirigés vers la place Liberté d’Al-Arish, chef-lieu de la province du Sinaï. Le comité de soutien à la Révolution a mis en garde, dans un communiqué, contre une déraillement de la Révolution de sa voie. Toujours d’après ce comité, les membres du parti national égyptien dissous, cherchent à mettre en défi la Révolution. Au Caire, des dizaines de milliers d’Égyptiens ont marché, aujourd’hui, vers la place emblématique Al-Tahrir pour rejoindre leurs compatriotes qui y faisaient sit-in depuis la semaine dernière. Les différentes places des villes égyptiennes ont été, aujourd’hui, vendredi, la scène des manifestations en guise de soutien du peuple à sa révolution. Les manifestants demandaient au Premier ministre Essam Sharaf de rejoindre le peuple sur la place Al-Tahrir, de transférer le président déchu Hosni Moubarak de l’hôpital de Charm el-Cheikh à la prison de Torah et de le traduire en justice. Le peuple égyptien demande, aussi, au gouvernement de suspendre le procès des civils, devant les cours martiales, d’appliquer les réformes et de remanier le cabinet.
Les sources judiciaires ont fait savoir que l'ex-Premier ministre égyptien, Atef Ebeid, accusé de corruption et de détournement de fonds publics, avait été arrêté et incarcéré.
Selon l’Agence Reuters, le juge Ahmed Idriss a accusé l'ancien Premier ministre égyptien, de vente illégale de terrains de zones urbaines de la ville d’Agsar, au Sud de l'Egypte. Il était accusé d'avoir vendu une partie des terrains de la ville d’Agsar, des réserves naturelles, à un homme d'affaires égyptien et à l'un des proches de Hosni Moubarak, Hussein Salemune, au prix de 8 millions de pounds, à savoir, 1million 300.000 dollars, alors que le prix réel des terrains était de 208 millions de pounds. En raison de ces accusations, Atef Ebeid s’est vu interdire de quitter le pays, depuis fin février. En 1999, il avait été chargé de former un nouveau cabinet et a servi comme Premier ministre, dans l'ancien régime. Atef Ebeid a été contraint de démissionner, en raison des pressions exercées par les grands marchands égyptiens qui réclament la privatisation, dans les plus brefs délais.
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