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Grève générale, les sièges du parlement, de l’intérieur et du gouvernement encerclés et des milliers de professeurs universitaires et travailleurs se joignent aux manifestants et les pro-Moubarak se retournent contre lui

La contestation contre le président Hosni Moubarak s'est amplifiée mardi avec le défilé de centaines de milliers de personnes au Caire et en province, les manifestations les plus importantes depuis le début du mouvement le 25 janvier.
Des dizaines de milliers manifestants ont encerclés le siège du gouvernement au Caire alors que d’autres encerclaient le siège du parlement et celui du conseil de la nation.

Au Caire, la place Tahrir, épicentre de la révolte, était noire de monde. La mobilisation ne montrait aucun signe d'essoufflement malgré les nuits fraîches, la fatigue et les conditions de vie spartiates sur ce rond-point devenu un village de tentes retranché.

Par ailleurs, des dizaines de milliers de travailleurs des différents secteurs se sont joint à la contestation. Des milliers de travailleurs de la société égyptienne des télécommunications se sont rassemblés dans les rues du Caire avant de faire une procession dans plusieurs quartiers de la capitale.

Les travailleurs de la société Sigma des médicaments ont annoncé une grève ouverte, alors que les travailleurs de la société du ciment La Farge sont en grève générale en signe de solidarité avec les manifestants de la Place Tahrir.

Selon la chaîne El Djazira, des dizaines de manifestants pros Moubarak, utilisés par le régime pour casser la révolte, se sont rassemblés pour réclamer ce que les autorités leurs avaient promis.
Les manifestants ont déclaré, selon la même source, qu’ils avaient reçu la promesse d’avoir des logements après avoir casser la révolte de la Place Tahir.