Hauts-de-Seine: A Puteaux, la presse proche de la gauche retirée de la médiathèque
Plusieurs titres de presse plutôt classés à gauche ont disparu des rayons de la médiathèque de Puteaux (Hauts-de-Seine), a-t-on appris mercredi auprès du groupe Europe-Ecologie Les Verts (EELV) local, la mairie UMP, dirigée par Joëlle Ceccaldi-Raynaud, invoquant une "rationalisation".
Le Nouvel Observateur, Marianne ou Le Monde Magazine, "plutôt portés à gauche", ont ainsi vu leurs abonnements non renouvelés, écrit le groupe EELV sur son site Internet.
D'autres hebdomadaires tels que Le Point, L'Express et Le Figaro Magazine ont été conservés, peut-on également lire.
"La raison invoquée est celle des restrictions budgétaires (...) alors que la mairie dispose d'un budget de plus de 260 millions d'euros par an", s'insurge Olivier Kalousdian, responsable EELV à Puteaux.
"Des sommes folles sont dépensées pour les illuminations de Noël (...) et les frais de réception de la mairie sont plus élevés que ceux de Paris, rapportés au nombre d'habitants", accuse-t-il.
Christophe Grébert, conseiller municipal MoDem et opposant de longue date, dénonce une "gabegie" à mettre en parallèle avec le faible coût d'un abonnement.
Il s'interroge également sur les "motivations réelles", tandis que le groupe EELV fustige "un acte tellement visible et partisan qu'il en devient risible".
"Nous avons une nouvelle directrice pour le réseau des bibliothèques de Puteaux qui revoit et rationalise les abonnements (...) en fonction des consultations", a expliqué la mairie à l'AFP, écartant toute volonté politique concernant ces abonnements non renouvelés.
"Le Point ne sera plus disponible une fois arrivé à échéance", ajoute-t-on, confirmant par ailleurs que toute la presse quotidienne nationale avait déjà disparu des rayonnages, quelque soit l'affinité politique du titre.
"Cela ne nous empêchera pas de souscrire à nouveau à certains titres", selon les besoins, précise enfin la mairie.
Une polémique avait déjà éclaté en octobre 2011 sur les relations de Joëlle Ceccaldi-Raynaud avec la presse.
A l'occasion d'un article du Canard enchaîné faisant état de la mise en cause de l'édile dans une affaire de pots-de-vin, son équipe avait acheté tous les exemplaires du journal satirique en vente dans la ville, avaient affirmé le titre et Christophe Grébert.
A découvrir aussi
- AU MAROC: Il tue son frère en le brûlant
- Les Algériens passent à la guerre du Net
- La plus forte éruption solaire depuis 2005 frappe la Terre
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 47 autres membres