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Répétition du titre.

KOUT, Irak - Trois personnes ont été tuées et une trentaine blessées mercredi à Kout, dans le sud de l'Irak, dans des affrontements entre forces de sécurité et manifestants qui dénonçaient la corruption et les carences des services publics, a-t-on appris de sources policières et médicales.

Les protestataires ont lancé des pierres sur les policiers et pris le contrôle de plusieurs bâtiments publics, qui ont été évacués. Ils ont mis le feu au rez-de-chaussée et au premier étage de l'immeuble qui abrite l'administration provinciale.

La moitié des blessés sont des membres des forces de l'ordre.

Les policiers ont réussi à disperser la foule en tirant en l'air et des véhicules de pompiers ont pu atteindre les bâtiments incendiés. La ville est entièrement bouclée et le couvre-feu a été décrété.

Mardi déjà, 2.000 personnes s'étaient rassemblées à Kout pour demander la démission du Premier ministre Nouri al Maliki. D'autres rassemblements avaient eu lieu à Falloudja, à l'ouest de Bagdad, à Kirkouk, dans le Nord kurde, et à Bassora, dans le Sud chiite.

Près de huit ans après l'invasion américaine, le gouvernement irakien issu des urnes peine toujours à améliorer les conditions de vie de la population.

Le Premier ministre a déclaré lundi que ses concitoyens avaient le droit de manifester.

L'Irak dispose dans son sol de gigantesques réserves de pétrole, parmi les plus importantes au monde, mais l'état délabré de ses infrastructures l'empêche de les exploiter pleinement.

Des groupes formés sur le site Facebook invitent à manifester le 25 février à travers le pays.