VOCOMIXVSHOLLAND

VOCOMIXVSHOLLAND

IL A VENDU SON PEUPLE : Mahmoud Abbas se soumet à un interrogatoire de l’AIPAC

Dans sa rencontre avec 30 leaders du lobby sioniste aux Etats-Unis, et des membres de l’ancienne administration américaine, hier (mercredi), au centre Daniel Abraham pour la paix au Moyen-Orient, Mahmoud Abbas, Président de l’autorité palestinienne a dit "ne pas renier le droit du peuple juif sur la terre d’Israël".

Cette rencontre qui a duré deux heures, sous forme d’interrogatoire, questions/réponses, a rassemblé de hauts responsables de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Les questions ont été axées sur les négociations indirectes, et sur ce qui est appelé "l’incitation palestinienne" contre Israël. Le Président de l’autorité palestinienne s’est dit prêt à constituer un comité de suivi tripartite au sujet de l’incitation, mais Israël n’y a pas consenti. Il a également proposé que le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu, accorde un entretien télévisé à une chaîne palestinienne, à l’instar de ce que lui-même a fait avec la dixième chaîne israélienne.

Mahmoud Abbas a, par ailleurs, déclaré dans une rencontre télévisée, diffusée hier soir, que son entretien avec le Président Barack Obama à la Maison blanche a été focalisé sur les négociations indirectes, la flottille de la liberté, signalant qu’il a demandé à Barack Obama "d’exercer des pressions sur Israël pour lever le blocus imposé à Gaza, et approuver une commission d’enquête internationale". Ils ont également évoqué la réconciliation palestinienne. Abbas s’est engagé devant Obama que "si une avancée tangible est réalisée sur les questions substantielles, liées aux frontières et à la sécurité, il serait possible de s’orienter vers des négociations directes".

Il a encore noté que les Israéliens doivent adopter les frontières du 4 juin 1967, comme base aux négociations, avec l’éventualité de procéder à un échange de régions bien déterminées, approuvé par les deux parties.

Au sujet de la flottille de la liberté, Mahmoud Abbas a appelé Israël à tirer les enseignements de ce qui s’est passé, "dans la mesure où il a commis une double erreur monumentale ; la première est qu’il s’est attaqué à des navires dans les eaux internationales, et la deuxième est qu’il s’en est pris à des citoyens de 23 nationalités qui transportaient des aides humanitaires, et qui n’étaient pas armés".

A la question de savoir si les Palestiniens étaient disposés d’accepter un accord, n’englobant pas al-Qods, comme capitale de l’Etat palestinien, il a répondu que "cela n’est pas possible, et que l’autorité palestinienne ne signera pas un accord qui n’inclut pas al-Qods occupé".

Pour sa part, Barack Obama a évoqué, lors de sa rencontre avec Mahmoud Abbas mercredi, les moyens de relancer les négociations indirectes, d’alléger le blocus israélien imposé à Gaza, et de circonscrire les répercussions de l’agression israélienne sur la flottille de la liberté, le 31 mai dernier.

Concernant l’embargo de Gaza et l’ouverture des points de passage, Obama a souligné que "ses discussions avec Abbas ont été axées sur la possibilité de permettre à davantage de produits et services d’arriver à Gaza, d’y autoriser les projets de construction, d’y promouvoir les postes d’emploi, en garantissant la sécurité d’Israë"l. Aux yeux du chef de la Maison blanche, "la solution serait de créer un cadre de travail différent, où les gens de Gaza peuvent avancer et réussir, ce qui permet d’isoler les extrémistes, et de répondre aux besoins légitimes d’Israël en matière de sécurité".

Il a estimé que le président Abbas serait d’accord avec lui "de ne pas permettre le lancement des roquettes contre Israël à partir de Gaza, et d’arrêter le déferlement d’armes qui mettent en danger la sécurité d’Israël". Le Président américain a dit être en discussion avec les Européens, l’Egypte, Israël et l’autorité palestinienne en vue d’examiner la question des points de passage et la levée du blocus, affirmant que "la solution à long terme réside dans la création d’un Etat palestinien qui vit aux côtés d’Israël, en paix et sécurité".

Le Président américain a, par ailleurs, annoncé que son administration va fournir cette année une aide humanitaire aux territoires palestiniens d’une valeur de 400 millions de dollars, dont 45 millions de dollars à la bande de Gaza. Ces aides seront destinées à financer des projets d’eau potable, d’écoles, de santé, de logement et d’infrastructure.

La visite de Mahmoud Abbas à Washington intervient une semaine après l’annulation de la visite de Benyamin Netanyahu à Washington, suite à l’assaut israélien contre la flottille de la liberté et la large condamnation internationale qui s’en est suivie.   


10/06/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 51 autres membres