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DAMAS, 29 février (Xinhua) -- Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, a déclaré mercredi que la Syrie acceptait toutes aides humanitaires tant qu'elles respectent la souveraineté de la Syrie et qu'elles soient "sous son contrôle".

Le porte-parole a également souligné que si les aides humanitaires ont un objectif politique, "elles sont alors totalement rejetées".

Lors d'une conférence de presse mercredi, M. Makdissi a déclaré que l'ancien chef de l'ONU, Kofi Annan, avait contacté le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Muallem et l'avait informé de la nature de sa prochaine mission en Syrie. Les Nations Unies et la Ligue arabe l'ont en effet nommé envoyé spécial pour résoudre la crise syrienne qui dure depuis près d'un an.

M. al-Muallem a demandé à M. Annan plus de clarifications sur sa mission, a indiqué M. Makdissi, avant d'ajouter que "les questions n'ont pas encore reçu de réponses".

Par ailleurs, M. Makdissi a déclaré que les deux journalistes européens blessés, entrés en Syrie illégalement et évacués au Liban, "ont alimenté nos doutes quant à la nature de leur mission et la réalité de leur travail".

La veille, les médias libanais annonçaient que les deux journalistes, le Britannique Paul Conroy et la Française Edith Bouvier, blessés à Homs, avaient été évacués dans leurs ambassades respectives dans la capitale libanaise, Beyrouth.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé l'arrivée du journaliste Paul Conroy au Liban. Concernant Edith Bouvier, il semblerait qu'elle se trouve toujours à Homs, selon des médias français.

M. Makdissi a déclaré que son pays a également essayé d'évacuer les corps de deux journalistes tués dans le bombardement d'un centre de presse à Homs la semaine dernière.

"Nous avons tenté d'évacuer les corps des journalistes et nous avons demandé au Croissant rouge syrien de le faire, et avons attribué un jet privé à cet effet, mais ils (les groupes armés et journalistes) l'ont rejeté", a déclaré M. Makdissi aux journalistes.

Le porte-parole a de plus tenu responsables du massacre en Syrie l'Arabie saoudite et le Qatar, "qui appellent à armer l'opposition syrienne".

Il a poursuivi en soulignant que le résultat du référendum constitutionnel avait montré "la foi du peuple syrien dans les réformes".

Lundi, la Syrie a annoncé les résultats du référendum sur un nouveau projet de constitution organisé un jour plus tôt, affirmant que plus de 89% des électeurs éligibles avaient approuvé la nouvelle charte.

Cependant, le taux a été accueilli avec scepticisme par l'opposition syrienne, qui l'a qualifié "d'irréel et totalement fabriqué".

Le gouvernement syrien a déclaré en décembre 2011 que "les groupes terroristes armés" avaient tué plus de 2 000 soldats et policiers en Syrie. Le chef politique de l'ONU, B. Lynn Pasoe, a affirmé mardi que "bien plus" de 7 500 personnes avaient été tuées dans les violences syriennes.