Immigration : Le Maroc rejette fermement la politique hollandaise
Le gouvernement marocain vient de marquer officiellement son rejet catégorique de la décision des Pays-Bas visant à obliger les citoyens marocains à renoncer à leur nationalité d’origine.
Le gouvernement marocain a exprimé, lundi 7 juillet, son rejet «catégorique» des propositions hollandaises qui visent à contraindre près de 300.000 Marocains résidant aux Pays-Bas à renoncer à leur nationalité d’origine. Un communiqué officiel indique que, sur Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et Abdelouahed Radi, ministre de la Justice, ont reçu Sjoerd Leenstra, ambassadeur des Pays-Bas à Rabat pour lui faire part de la position du gouvernement à ce sujet. «Cette démarche fait suite à certaines informations récentes, selon lesquelles le gouvernement des Pays-Bas, répondant à une requête parlementaire, aurait affirmé qu’il continuerait d’envisager la possibilité d’interdire la double nationalité aux ressortissants marocains résidant dans ce pays», souligne le même communiqué.
Lors de leur entretien avec le diplomate néerlandais, les deux ministres ont exprimé « le vif étonnement » du gouvernement marocain et son rejet catégorique de toute politique, quels qu’en soient les origines, les motivations ou les desseins, qui exigeraient des citoyens marocains résidant aux Pays-Bas de renoncer à leur nationalité d’origine. M. Fassi Fihri et M. Radi ont également informé le diplomate néerlandais que «la perte de la nationalité marocaine d’origine ne peut être autorisée qu’à titre exceptionnel et par décret seulement, en fonction de paramètres et de critères objectifs, basés sur le respect de la légitimité religieuse ancestrale et de la légalité politique et juridique», précise le communiqué. «Une politique d’intégration réussie et durable ne passe pas par la contrainte du déracinement et de l’amputation des multiples liens», relève-t-on dans le même communiqué.
La décision hollandaise a également suscité des réactions de réprobation au sein des acteurs de la défense des droits de l’Homme. Contacté hier par ALM, le président du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) a affirmé que «la nationalité marocaine ne se perd pas, quel que soit le pays d’accueil». «Les Marocains doivent garder leur nationalité, quelles que soient les contraintes administratives imposées par les pays d’adoption», a estimé le premier responsable du CCDH, Ahmed Herzenni. «Imposer des nationalités exclusives me semble contradictoire avec la tendance actuelle à la mondialisation», a-t-il relevé, appelant à une prise en considération des «identités multiples» que peuvent avoir les personnes immigrées.
Pour rappel, cette problématique ne date pas d’aujourd’hui. Déjà en 2005, le Maroc et les Pays-Bas étaient en désaccord sur la question de la double nationalité. Les Néerlandais voulaient que les immigrés marocains de 3ème génération n’aient qu’une seule nationalité et ce afin de faciliter les procédures administratives et judiciaires. Les Pays-Bas avaient estimé que la double nationalité compliquait la tâche aussi bien pour la justice que pour le justiciable. Le Maroc, avait indiqué, pour sa part, qu’il s’agissait d’une question de souveraineté non négociable.
Le gouvernement marocain a exprimé, lundi 7 juillet, son rejet «catégorique» des propositions hollandaises qui visent à contraindre près de 300.000 Marocains résidant aux Pays-Bas à renoncer à leur nationalité d’origine. Un communiqué officiel indique que, sur Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et Abdelouahed Radi, ministre de la Justice, ont reçu Sjoerd Leenstra, ambassadeur des Pays-Bas à Rabat pour lui faire part de la position du gouvernement à ce sujet. «Cette démarche fait suite à certaines informations récentes, selon lesquelles le gouvernement des Pays-Bas, répondant à une requête parlementaire, aurait affirmé qu’il continuerait d’envisager la possibilité d’interdire la double nationalité aux ressortissants marocains résidant dans ce pays», souligne le même communiqué.
Lors de leur entretien avec le diplomate néerlandais, les deux ministres ont exprimé « le vif étonnement » du gouvernement marocain et son rejet catégorique de toute politique, quels qu’en soient les origines, les motivations ou les desseins, qui exigeraient des citoyens marocains résidant aux Pays-Bas de renoncer à leur nationalité d’origine. M. Fassi Fihri et M. Radi ont également informé le diplomate néerlandais que «la perte de la nationalité marocaine d’origine ne peut être autorisée qu’à titre exceptionnel et par décret seulement, en fonction de paramètres et de critères objectifs, basés sur le respect de la légitimité religieuse ancestrale et de la légalité politique et juridique», précise le communiqué. «Une politique d’intégration réussie et durable ne passe pas par la contrainte du déracinement et de l’amputation des multiples liens», relève-t-on dans le même communiqué.
La décision hollandaise a également suscité des réactions de réprobation au sein des acteurs de la défense des droits de l’Homme. Contacté hier par ALM, le président du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) a affirmé que «la nationalité marocaine ne se perd pas, quel que soit le pays d’accueil». «Les Marocains doivent garder leur nationalité, quelles que soient les contraintes administratives imposées par les pays d’adoption», a estimé le premier responsable du CCDH, Ahmed Herzenni. «Imposer des nationalités exclusives me semble contradictoire avec la tendance actuelle à la mondialisation», a-t-il relevé, appelant à une prise en considération des «identités multiples» que peuvent avoir les personnes immigrées.
Pour rappel, cette problématique ne date pas d’aujourd’hui. Déjà en 2005, le Maroc et les Pays-Bas étaient en désaccord sur la question de la double nationalité. Les Néerlandais voulaient que les immigrés marocains de 3ème génération n’aient qu’une seule nationalité et ce afin de faciliter les procédures administratives et judiciaires. Les Pays-Bas avaient estimé que la double nationalité compliquait la tâche aussi bien pour la justice que pour le justiciable. Le Maroc, avait indiqué, pour sa part, qu’il s’agissait d’une question de souveraineté non négociable.
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