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Au moment où Islamabad renforce sa présence militaire à la frontière, New Delhi déconseille à ses ressortissants de se rendre au Pakistan. C'est le dernier signe tangible du climat de tension qui règne entre deux frères ennemis. Washington appelle les deux pays à ne pas aggraver les tensions.

Dans les deux camps, personne ne veut la guerre mais tout le monde s'y prépare. Les Pakistanais en tête : ils ont ainsi annulé les permissions de leurs soldats et transfèrent à la frontière avec l'Inde des troupes jusque-là stationnées dans le nord-ouest du pays, près de l'Afghanistan.

On ne connaît pas l'ampleur de cette mobilisation. Mais l'information est confirmée de source militaire avec ce commentaire : « nous ne voulons aucune hystérie guerrière mais nous devons prendre des mesures de sécurité pour prévenir toute menace ».

Selon ce haut responsable, l'armée pakistanaise aurait pris ces initiatives car elle soupçonne son homologue indienne d'avoir fait exactement la même chose au mois de novembre dernier.

Prêt à riposter

C'est dans ce contexte que le Premier ministre indien a réuni ce vendredi son état-major interarmes pour faire le point sur l'état de préparation du dispositif indien de défense.

Lors de cette réunion, les chefs des trois armées auraient présenté différents scénarios de menaces militaires conventionnelles et les mesures pour y faire face.

New Delhi comme Islamabad ont maintes fois déclaré qu'ils ne souhaitaient pas de quatrième guerre indo-pakistanaise. Mais à la moindre provocation, les deux ennemis sont apparemment prêts à riposter.

Les préoccupations américaines

« Les craintes américaines se situent à un double niveau : d'abord celui d'un affrontement direct entre deux puissances nucléaires, ensuite celui d'une dangeureuse diversion dans la guerre contre le terrorisme. »