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Jamel Debbouze : Les parents de Mélissa Theuriau, Nicolas Sarkozy, il dit tout !

Jamel Debbouze : Les parents de Mélissa Theuriau, Nicolas Sarkozy, il dit tout !

Muni de son bagout, Jamel Debbouze est ravi de parler de son nouveau spectacle dans les pages du magazine Télérama. L'attente a été longue ; cela faisait sept ans que l'humoriste n'avait pas joué sur scène ! Il va donc se rattraper généreusement en se livrant à coeur ouvert et a d'ailleurs déjà fait une première représentation secrète à Nevers. Dans son interview, Jamel se dévoile également avec la même sincérité, comme un avant goût de son show, avec des évocations de son enfance, de sa vie aux côtés de Mélissa Theuriau et des prises de position, notamment face à Nicolas Sarkozy, bien affirmées.

L'enfance de Jamel

Devinez qui était la plus vieille copine d'enfance de Jamel ? La honte, la honte de tout : "Tiens, j'avais honte de mes cheveux : je voulais qu'ils soient lisses, je voulais ressembler aux hommes qu'on voit sur les flacons de shampooing. J'ai tout essayé : l'huile, la terre.... Je n'ai pas réussi à les lisser. Aujourd'hui, je les aime tels qu'ils sont. Ça ne fait pas longtemps, c'est en partie grâce à ma femme."

Le comédien raconte aussi pourquoi il s'est mis à jouer avec les mots : "C'est parti d'une urgence, je ne savais pas parler, il fallait que je comble le vide. [...] La tchatche était un élément de survie. Il fallait bien que je fasse quelque chose : même éboueur, je ne pouvais pas. C'est trop lourd, une poubelle avec un bras."

Un homme de convictions

Amuseur public, Jamel Debbouze veut aussi faire passer des messages en utilisant son vécu, comme la rencontre entre sa famille et celle de Mélissa Theuriau, mère de son fils Léon : "Des a priori et des appréhensions partout : eux pensaient qu'on les jugeait, et d'ailleurs on les jugeait, nous on pensait qu'ls avaient peur de nous, et ils avaient peur de nous ! Heureusement qu'on a pu s'expliquer et que ce sont des gens ouverts et intelligents !"

Sans langue de bois, il évoque la place de la religion : "Aujourd'hui, je ne trouve pas normal que des gamins de 20 piges aient des barbes jusqu'à l'omoplate, des djellabas Lacoste, et qu'ils essaient de prêcher la bonne parole. Ils n'ont jamais lu le Coran de leur vie ! [...] Moi, je suis musulman pratiquant... pratiquement [il désigne le verre de vin rouge qu'il a commandé, précise Télérama]. Je voulais écrire un sketch sur le vin, comment peut-on nous l'interdire ? C'est une boisson tellement incroyable !"

La politique sans langue de bois

La situation politique est également un moteur pour Jamel qui parle des élections, celles de 2007 et celles à venir : "J'adorerais soutenir chaleureusement un candidat, être convaincu qu'il dit la vérité et qu'il va tenir ses promesses, parce qu'il l'aurait déjà fait et ce serait dans sa nature. Je sais, c'est un peu utopique. [...] Je vais toujours voter avec ferveur et, devant l'urne, je ne sais plus pour qui. L'UMP ? Impossible pour des raisons de santé. Le PS ? J'ai trop voté pour lui. Les centristes ? Ça n'existe pas, c'est comme si dans un match PSG/Marseille, tu étais pour l'arbitre. Les Verts ? Pas mal, mais ils n'ont rien inventé. C'est ma mère qui a inventé l'écologie : un bain pour neuf."

Homme de conviction, pourrait-il faire de la politique ? Il a en tout cas été sollicité : "Tous, sans exception, de droite, de gauche, du centre. Ça prouve qu'ils n'ont pas beaucoup d'idées... On m'a même proposé un poste. Par l'entourage du président actuel, juste après l'élection, quand il avait besoin de fédérer. Faudel ne lui suffisait pas ! Je n'ai pas hésité un instant... à refuser. Si c'est à un comique qu'on demande de l'aide, c'est que le niveau a bien baissé."

Debbouze vs. Sarkozy

L'humoriste aborde ensuite la polémique liée à l'éviction de France Inter de Stéphane Guillon et Didier Porte : "C'est parce que Sarkozy s'est mal réveillé un matin qu'il a fait virer Guillon. Mais est-ce que Mitterrand avait le temps d'écouter la radio ? Il travaillait, lui ! Guillon devrait être insignifiant pour le président de la République."

Et quand il parle de sa rencontre avec le président de la République, il est toujours aussi féroce : "Je suis allé le voir pour demander son appui pour Indigènes. [...] Il a été digne de lui, naturellement condescendant. J'en avais profité pour lui demander pourquoi il passait son temps à monter les camps les uns contre les autres, c'était l'époque de ses déclarations sur le Kärcher. Il me demande dans quel camp je suis. Je lui réponds : 'Je suis dans le camp de la France, et vous ?' Et il se retourne vers Cécilia, et lui dit : 'Tu vois, je te l'avais dit qu'il était intelligent.' J'ai fini par discuter avec leur jeune fils, Louis, c'était plus intéressant."



22/01/2011
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