L'alerte de "ligne rouge" d'Obama vise simplement à chercher de nouveaux prétextes pour une intervention en Syrie

BEIJING, 22 août (Xinhua) -- Une fois de plus, les puissances occidentales creusent en profondeur pour justifier une intervention militaire dans un autre pays du Moyen-Orient en plein conflit, alors que le président américain Barack Obama a averti lundi que l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien changerait ses "calculs".
Avec les discussions hypocrites sur l'élimination d'armes de destruction massive en Irak et la protection de civils en Libye résonnant encore dans les oreilles, ces menaces de "ligne rouge" semblent presque devenues un signal pour les Etats-Unis et certains de leurs alliés occidentaux pour affûter leurs armes avant d'exercer l'interventionnisme.
Le monde doit demeurer vigilant du fait que ces remarques irresponsables et dangereuses ne feraient qu'aggraver efficacement une situation déjà sanglante en Syrie, ternissant gravement les perspectives de règlement politique de la crise qui dure depuis 17 mois en Syrie.
Il est vrai que les efforts de médiation de l'ONU et de la Ligue arabe sur le terrain n'ont pas encore donné de résultats satisfaisants pour négocier un cessez-le-feu entre les troupes gouvernementales et les rebelles armés en Syrie.
Toutefois, alors que des attaques à la bombe répétées et alimentées par le radicalisme, de concert avec la pauvreté déchirante et le chaos, ont presque tué les espoirs de stabilité et de prospérité en Somalie, en Irak et en Libye, pays qui ont souffert d'interventions militaires menées par l'Occident, les croisades étrangères n'ont fait qu'intensifier la violence, l'hostilité et la haine en Syrie.
En plus d'être inefficaces dans l'instauration d'une paix véritable, les interventions militaires des Etats-Unis et leurs partenaires occidentaux sont toujours motivés par des intérêts personnels et sont très sélectifs.
Il n'est pas difficile de constater que, sous le couvert de l'humanitarisme, les Etats-Unis ont toujours essayé de briser les gouvernements qu'ils considèrent comme une menace pour leurs soi-disant intérêts nationaux, en les remplaçant systématiquement par des dirigeants qui conviennent à Washington.
A l'heure actuelle, tandis que les conflits entre les troupes gouvernementales et les forces rebelles font rage en Syrie, les pays du monde doivent continuer à s'appuyer sur les progrès qui ont été réalisés par l'envoyé international sortant, Kofi Annan, et son équipe.
Toute tentative visant à abolir les chances de règlement politique et à tourner la Syrie dans le banc d'essai de la prochaine arme occidentale doit être bloquée et écartée.
La Chine, parfaitement consciente du préjudice des interventions étrangères, s'est toujours fermement opposée à ces dernières et s'est montrée favorable à la résolution politique de toutes les crises.
Ainsi, le gouvernement chinois veut continuer à travailler avec la communauté internationale à soutenir les négociations parrainées par l'ONU afin de restaurer une paix réelle et durable en Syrie.
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