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Invité par la société Broshing Events pour deux représentations inédites à Alger, ce soir et demain à Oran, l’humoriste Dieudonné Mballa a animé hier un point de presse à la salle Hoggar de l’hôtel Hilton, durant lequel il a parlé de son dernier spectacle
«Mahmoud» tout en éclairant l’assistance sur la nature de ses engagements politiques. «C’est un spectacle qui retrace mon parcours de ces deux dernières années et qui parle de ma rencontre avec le président iranien Ahmedinedjad qui est une voix très importante pour les révolutionnaires d’aujourd’hui. Pour moi, c’est l’une de seules voix qui ose se prononcer sur des événements comme le 11 septembre et le conflit israélo-palestinien», déclare Dieudonné. Concernant son séjour en Algérie, l’humoriste ne cache pas sa joie de s’y produire chez nous et ajoute : «L’Algérie a toujours été pour moi une terre révolutionnaire et je pense que ce mot a un sens plus fort en Algérie. Contrairement à la Tunisie où j’ai été interdit sous le régime du président déchu Ben Ali, j’ai toujours été bien accueilli en Algérie qui est un pays en pleine émancipation.» Interrogé sur son séjour récent en Libye, plus précisément à Tripoli, subissant les bombardements de l’OTAN, l’humoriste ne cache pas sa position et affirme clairement être opposant au pouvoir de Sarkozy. «Cet homme débile ne me représente pas, il n’est pas mieux qu’El Kaddafi. D’ailleurs, El Kaddafi n’a pas à rougir devant lui. C’est un véritable retour en arrière que vit l’Afrique avec la coalition ! Je ne suis pas parti à Tripoli pour rencontrer ce dictateur, il ne m’apporte rien d’ailleurs, mais je soutiens la résistance libyenne parce que, pour moi, c'est une résistance africaine. Je soutiens le peuple libyen», affirme l’humoriste pour critiquer par la suite les positions de certaines personnalités françaises, à leur tête Bernard Henry Lévy. Toujours dans ce sillage, l’artiste a affirmé sa volonté de coller l’humour à l’actualité, car «ce qui se passe dans le monde est une véritable comédie». Sur une note d’humour, il lancera que le président Sarkozy qu’il a traité de rigolo, lui fait de la concurrence déloyale. L’artiste ne manquera pas de souligner les difficultés d’un humoriste (accusé d’être antisémite) de se produire en France tout en encourageant la jeune génération à utiliser Internet comme meilleur moyen pour se faire connaître. Il parlera également longuement de son amitié avec l’Iran et nous a annoncé sa future participation dans un long métrage iranien. S’agissant de sa relation avec les médias français, l’artiste nous a confié avoir du mal à communiquer avec les médias en Europe, car selon lui «en France tout le monde est affilié à Israël d’une manière ou d’une autre», dira-t-il avant de conclure : «En France, je suis le mal et DSK incarne le bien !» Rappelons que Dieudonné donnera son spectacle ce soir au grand Chapiteau de l’hôtel Hilton et demain soir au théâtre El Maghreb (ex-Régent) à Oran. Prix d’accès 2 000 DA.