L'armée n'autorisera pas de "contre-révolution" en Egypte
LE CAIRE - L'armée égyptienne a promis jeudi d'être vigilante face aux efforts supposés de certains proches d'Hosni Moubarak pour se maintenir au pouvoir, ce que les manifestants qui ont provoqué le départ de l'ancien président qualifient de "contre-révolution".
Le Conseil suprême des forces armées, qui a pris les rênes de l'Egypte après la démission de Moubarak le 11 février, a assuré qu'il prenait toutes les mesures nécessaires pour répondre aux revendications de la population.
Relevant l'emploi d'expressions telles que "contre-révolution" par certains opposants à Hosni Moubarak, il a aussi dénoncé des "tentatives de créer des divisions".
"Il n'y aura pas de retour au passé. L'objectif suprême consiste désormais à répondre aux espoirs et aux aspirations du peuple", écrit le conseil sur sa page Facebook.
Une manifestation est prévue vendredi au Caire pour exiger le limogeage de l'actuel gouvernement, dans lequel les portefeuilles de la Défense, de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères restent confiés à des personnalités nommées par Hosni Moubarak avant son départ.
Les organisateurs de ce rassemblement réclament la formation d'un gouvernement de technocrates afin de marquer une rupture claire avec les caciques de l'ancien régime.
"La rue est en colère contre tout ce qui se rapporte à Moubarak et cela nous horripile de voir ses partisans rester aux manettes", a dit Yahya Sakr, du mouvement de la Jeunesse du 25-Janvier.
LIBÉRATION DE PRISONNIERS
Sameha Metouali, une autre contestataire utilisant le terme de "contre-révolution", a déclaré à Reuters: "Vendredi est une nouvelle journée de manifestation qui va rassembler les Egyptiens ayant courageusement renversé Moubarak mais qui poursuivent la lutte parce que des survivants de l'ancien régime tentent de s'accrocher et de ruiner la révolution."
Si nombre d'anciens ministres ou d'hommes d'affaires proches du président déchu font désormais l'objet d'enquêtes, beaucoup d'autres ont jusqu'ici été épargnés.
L'armée s'est engagée à organiser des élections présidentielle et législatives dans un délai de six mois. D'ici là, elle a chargé un comité de 10 membres de proposer des amendements constitutionnels, qui devraient être soumis à référendum.
Ce comité a annoncé qu'il rencontrerait les généraux samedi pour évoquer ces amendements, censés supprimer les mécanismes ayant permis à Hosni Moubarak de rester au pouvoir depuis 1981.
La télévision publique a rapporté jeudi soir que les autorités avaient libéré 189 prisonniers, dont 159 étaient incarcérés pour délit d'opinion.
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