L ONU NE SERT A RIEN : La relative efficacité des drone au-dessus des sables persans…
Alors que le Pentagone envisage d’étendre considérablement à travers le monde son réseau de renseignement, la reconnaissance technique est largement pratiquée par les USA dans différentes parties de la planète. L’utilisation par les Américains de petits avions de reconnaissance sans pilote, télécommandés ou programmés - appelés aussi drones - est devenue une « tendance à la mode ».
La centrale nucléaire iranienne de Bouchehr retient l’attention de la reconnaissance. D’après la presse américaine, les services spéciaux des Etats-Unis s’intéressent d'avantage ces derniers temps à cette centrale. Les Américains ne cessent de suggérer à la communauté mondiale que la centrale Bouchehr permet de produire l’essentiel du plutonium de qualité militaire et ne lésinent pas sur les moyens pour percer les secrets du programme nucléaire iranien. Mais l’absence de réseau fiable d’agents en Iran ne permet pas à la partie américaine de s'approcher du site, selon Ivan Konovalov, qui dirige le Centre de conjoncture stratégique :
« Les drones sont depuis quelque temps l’un des principaux instruments des services de renseignement. Et dans le cas de Bouchehr, les Etats-Unis n’ont pas d’autres possibilités que de suivre la situation grâce aux drones. Tout ne marche pas très bien avec leurs agents secrets en Iran. Pour cette raison ils doivent recourir aux données de la reconnaissance depuis l’Espace et aux drones ».
Mais à quel point peut-on exploiter les données recueillies par de petits avions de reconnaissance ? L’information obtenue par un drone sert plutôt lors de la planification d’une opération terrestre, remarque l’expert militaire Ilya Kramnik :
« En principe, l’observation optique leur fournira des informations sur le calendrier de la communication de la centrale nucléaire avec le monde extérieur, ils pourront voir qui s'y rend, quel type de véhicule en sort. Mais il est pratiquement irréel d’en déduire la nature des travaux menés sur ce site nucléaire ».
De plus, dans le conflit qui mûrit au Proche-Orient, les drones américains peuvent devenir un instrument de provocation politique, suppose Ilya Kramnik :
« L’Iran a déjà intercepté des drones, y compris ceux des Etats-Unis. Il dispose des moyens pour les détruire. D’autre part, de telles attaques peuvent un jour servir de prétexte pour déclarer la guerre à l’Iran ».
En somme, les experts partagent l’opinion selon laquelle les drones ne sont pas un moyen de reconnaissance absolu, n’occupant qu’une position intermédiaire dans le système d’espionnage électronique. Toutefois, l’usage de petits avions de reconnaissance par l’armée américaine s’explique aussi par leur coût relativement réduit comparé à celui des avions et des satellites espions.
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