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Le Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG), qui contrôle l'exportation et la vente de technologies nucléaires dans le monde, a adopté samedi à Vienne une proposition américaine levant un embargo sur le commerce nucléaire avec l'Inde, vieux de 34 ans. Un accord du NSG était indispensable pour que le Congrès américain ratifie l'accord de coopération dans le nucléaire civil, signé avec l'Inde en 2005. New Delhi, non signataire du Traité de non-prolifération (TNP), ne pouvait jusque là recevoir ni matériaux, ni technologies nucléaires étrangères.

Le président américain George W. Bush et le Premier ministre indien Manmohan Singh ont salué samedi l'accord nucléaire civil conclu entre l'Inde et les Etats-Unis.
(Photo : AFP / archives)

Pour l’Inde, la décision du Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG) de lever l’embargo, dont elle faisait l’objet en matière de commerce nucléaire, constitue littéralement une victoire historique.

Sur le plan énergétique tout d’abord, puisque pour soutenir sa croissance économique au cours des prochaines décennies, New Delhi a un besoin crucial de renforcer ses capacités énergétiques dont le nucléaire ne constitue pour l’instant que moins de 3%.

Mais, c’est surtout en matière de géopolitique que l’Inde a de quoi être satisfaite. L’exemption dont elle vient de bénéficier constitue en effet une sorte de reconnaissance internationale du statut de grande puissance auquel elle aspire tant, sans compter bien sûr son nouveau statut d’allié privilégié des Etats-Unis, l’accord sur le nucléaire civil marquant l’aboutissement du rapprochement stratégique entamé ces dernières années entre New Delhi et Washington.

Le Premier ministre, Manmohan Singh, s’est d’ailleurs empressé de remercier le président George Bush. Ceci pour les efforts déployés par son administration, afin de convaincre la communauté internationale d’accepter, ce qui constitue de facto une entorse à la législation sur la non-prolifération nucléaire.