La formation des étudiants en journalisme confiée … au CRIF
Le « directeur des études » de l’Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille vient de faire fort, en matière d’indépendance de la presse, en confiant au CRIF la formation de ses élèves.
Le site Rue89 a en effet révélé mardi, sous le titre « Le CRIF envoie des étudiants en journalisme en Israël », le prochain départ, financé et organisé par le lobby israélien en France, d’une soixantaine des élèves de l’école, pour un séjour de 9 jours en Israël.
Dans leurs déclarations à Rue89, les représentants du CRIF ne cachent pas (pourquoi se gêneraient-ils, d’ailleurs ?) qu’ils ont bien l’intention de bourrer le crâne des futurs « journalistes » avec un programme à leur sauce, dont la Palestine occupée et le peuple palestinien seront bien évidemment absents.
Mais cela ne gêne pas notre « directeur des études », M. Pierre Savary. De fait, nous apprend Rue89, la première réaction d’un certain nombre d’étudiants, quand le projet a été connu, a été une saine réaction de méfiance et de rejet, face à une entreprise aussi flagrante de propagande. Le directeur des études veillait cependant au grain, et il a « fini par les convaincre que le voyage serait équilibré », poursuit Rue89.
Pour ce qui est de l’équilibre, M. Savary est apparemment un expert : ainsi, dit-il , un journaliste ne doit pas forcément parler des « colonies », il peut tout aussi bien reprendre le terme « implantations », exigé par le CRIF et les différents services israéliens. Les termes de « colonies » et « colonisation » sont pourtant ceux employés officiellement dans le monde entier, y compris par le gouvernement français, peu suspect de sévérité vis-à-vis d’Israël comme on le sait.
De même, il n’est pas sûr, selon M. Savary, que la ville de Hébron soit palestinienne, « tout dépend où l’on place le curseur historique » !
Un peu gêné quand même aux entournures, Pierre Savary annonce que le voyage n’est pas concocté à 100 % par le CRIF, et qu’il a lui-même pris des contacts avec Breaking the Silence, une organisation d’anciens soldats devenus contestataires. M. Savary ne précise pas si un rendez-vous effectif a été fixé et encore moins si ses chaperons israéliens permettront une éventuelle rencontre.
Rappelons tout de même à M. Savary, qui ambitionne de devenir le patron de l’école dans quelques mois, que l’ESJ vit des deniers publics, sous la forme d’une subvention annuelle du ministère de l’Enseignement supérieur. Et nous disons aux élèves de l’école que leur premier réflexe, celui de la méfiance face à une tentative de formatage de leur esprit critique, était le bon : ils n’ont pas à cautionner par leur participation l’étranglement du peuple palestinien, qui se poursuit jour après jour, à l’abri des regards.
Enfin, nous invitons nos lecteurs à interpeller la direction de l’ESJ à propos de sa scandaleuse initiative, en écrivant à : esj@esj-lille.fr ou bien : M. Pierre Savary, Ecole Supérieure de Journalisme, 50 rue Gauthier de Chatillon 59000 Lille (tel 03 20 30 44 00)
Dans leurs déclarations à Rue89, les représentants du CRIF ne cachent pas (pourquoi se gêneraient-ils, d’ailleurs ?) qu’ils ont bien l’intention de bourrer le crâne des futurs « journalistes » avec un programme à leur sauce, dont la Palestine occupée et le peuple palestinien seront bien évidemment absents.
Mais cela ne gêne pas notre « directeur des études », M. Pierre Savary. De fait, nous apprend Rue89, la première réaction d’un certain nombre d’étudiants, quand le projet a été connu, a été une saine réaction de méfiance et de rejet, face à une entreprise aussi flagrante de propagande. Le directeur des études veillait cependant au grain, et il a « fini par les convaincre que le voyage serait équilibré », poursuit Rue89.
Pour ce qui est de l’équilibre, M. Savary est apparemment un expert : ainsi, dit-il , un journaliste ne doit pas forcément parler des « colonies », il peut tout aussi bien reprendre le terme « implantations », exigé par le CRIF et les différents services israéliens. Les termes de « colonies » et « colonisation » sont pourtant ceux employés officiellement dans le monde entier, y compris par le gouvernement français, peu suspect de sévérité vis-à-vis d’Israël comme on le sait.
De même, il n’est pas sûr, selon M. Savary, que la ville de Hébron soit palestinienne, « tout dépend où l’on place le curseur historique » !
Un peu gêné quand même aux entournures, Pierre Savary annonce que le voyage n’est pas concocté à 100 % par le CRIF, et qu’il a lui-même pris des contacts avec Breaking the Silence, une organisation d’anciens soldats devenus contestataires. M. Savary ne précise pas si un rendez-vous effectif a été fixé et encore moins si ses chaperons israéliens permettront une éventuelle rencontre.
Rappelons tout de même à M. Savary, qui ambitionne de devenir le patron de l’école dans quelques mois, que l’ESJ vit des deniers publics, sous la forme d’une subvention annuelle du ministère de l’Enseignement supérieur. Et nous disons aux élèves de l’école que leur premier réflexe, celui de la méfiance face à une tentative de formatage de leur esprit critique, était le bon : ils n’ont pas à cautionner par leur participation l’étranglement du peuple palestinien, qui se poursuit jour après jour, à l’abri des regards.
Enfin, nous invitons nos lecteurs à interpeller la direction de l’ESJ à propos de sa scandaleuse initiative, en écrivant à : esj@esj-lille.fr ou bien : M. Pierre Savary, Ecole Supérieure de Journalisme, 50 rue Gauthier de Chatillon 59000 Lille (tel 03 20 30 44 00)
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