La maladie grecque frappe l'Italie ?
Les ministres européens des Finances, les présidents de la Banque centrale européenne et de l'Eurogroupe sont réunis à Bruxelles. Avec la participation de Herman Van Rampuy ils se penchent sur le cas grec. Mais pas seulement. Les marchés financiers agités à cause d'une nouvelle source d'instabilité, l'Italie, a fait la Banque centrale européenne demander d'augmenter le fonds de stabilisation jusqu'à un billion et demi d'euros. « L'Italie est en train de devenir le Portugal numéro deux », avertit Daniel Gros, le directeur du Centre d'étude de la politique européenne (Centre for European Policy Studies). La parole à notre commentateur Sergueï Gouk.
Tous sont au courant de la dette de l'Italie qui s'élève à deux billions d'euros soit 120% du PIB. Jusqu'à récemment c'est l'Espagne qui était promise à rejoindre la Grèce, le Portugal et l'Irlande. Pourquoi on parle aujourd'hui de l'Italie ? L'opinion du directeur du Centre des études européennes, Alexeï Kouznetsov :
« Il me semble que c'est en partie l'effet des spéculations autour des titres de la zone euro. Celle-ci est en principe assez stable. L'Italie a vécu pendant des années avec sa dette. A mon avis, il s'agit d'une tentative des spéculateurs de mettre l'Italie au niveau des pays qui ont des problèmes similaires à ceux que connaissent la Grèce et le Portugal. A moyen terme cela aboutira à une certaine déstabilisation. Mais il me semble qu'il n'y a rien de dramatique à long terme ».
Bien évidement, la dette étatique supérieure à 100% du PIB est en soi néfaste. Mais il faut aussi tenir compte de la structure de la dette et de la part d'emprunts dans celle-ci. Les Japonais ont une dette équivalente à 200% du PIB mais il s'agit pour l'essentiel de dettes intérieures. C'est la même chose en Italie. Pourtant il y a une différence entre un pays faible et un pays qui risque de faire faillite. L'augmentation du fonds de stabilisation constitue justement la réaction aux spéculations. Il ne faut pas oublier que derrière chaque Etat de la zone euro il y a la somme des économies des tous les autres. Les spéculateurs n'y pourront donc rien.
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