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La question iranienne provoque une crispation des rapports turco-américains

La question iranienne provoque une crispation des rapports turco-américains

La médiation de la Turquie sur le dossier nucléaire iranien a provoqué un coup de froid dans les rapports d'Ankara avec ses anciens alliés israélien et américain, ce dernier n'ayant rien cédé dans sa détermination à infliger à l'Iran de nouvelles sanctions.
 
En visite jeudi au Brésil, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan n'a pas mâché ses mots. Il a accusé les pays opposés à l'accord Iran-Turquie-Brésil annoncé le 17 mai pour l'échange de combustible nucléaire, d'être "jaloux" de ce "succès diplomatique" de deux pays émergents, de plus en plus actifs sur la scène internationale.
  
Ces pays, membres non-permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont, selon les observateurs, volé la vedette aux grandes puissances qui négocient en vain avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé.
  
Malgré l'accord irano-turco-brésilien, les Etats-Unis ont entraîné les autres puissances chargées du dossier (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) vers un nouveau projet de sanctions contre Téhéran, qui a été présenté au Conseil de sécurité de l'ONU le 18 mai, soit le lendemain de l'accord conclu à Téhéran.
 
Jeudi, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Burak zügergin a critiqué l'acharnement américain à sanctionner l'Iran, pays voisin de la Turquie, évoquant une "situation absurde".
 
"Soumettre la résolution au lendemain du plan signifie que vous avez choisi de fermer les yeux sur certains développements", a-t-il noté.
 
Entre-temps, "Israël", dont les relations avec la Turquie sont au plus bas, a quant à lui qualifié mardi d'"imposture" le plan Iran-Turquie-Brésil, par la voix de son Premier ministre Benjamin Netanyahu.
 
Les relations entre "Israël" et la Turquie, montrés longtemps en exemple dans la région, se sont dégradées depuis l'offensive israélienne contre Gaza, pendant l'hiver 2008-2009.
  
Notons que le volume des échanges turco-iraniens devrait passer à plus de 40 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, selon les estimations.



28/05/2010
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