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Tunis, Tunisie - La Tunisie n’accordera aucune facilité sur son territoire à l’OTAN pour mener une offensive terrestre contre la Libye, a affirmé dimanche soir le Premier ministre du gouvernement provisoire, Béji Caïd Essebsi. Dans un débat télévisé avec des journalistes des trois chaînes tunisiennes (la station nationale publique et les deux chaînes privées Hannibal et Nessma) relatif aux différents développement de la situation en Tunisie après le regain de tension dans le pays marqué par de violentes manifestations, M. Essebsi a balayé d’un revers de main la rumeur selon laquelle l’OTAN aurait formulé une demande pour des facilités en vue d’une opération terrestre en Libye. Répondant à une question sur les développements de la situation sécuritaire sur les frontières tuniso-libyennes où des débordements de la crise en Libye ont été enregistrés côté tunisien avec plusieurs dizaines d’obus tombés en Tunisie, il a indiqué que l’aide à l’OTAN est une « question qui n'est pas envisageable et celui qui y pense n'est pas responsable », rappelant que son pays refuse même des facilités aériennes à l’OTAN.


Le responsable tunisien a également indiqué que son pays n’envisage pas de prendre des mesures à l’encontre de la Libye, un pays voisin, concernant la chute d’obus n’ayant fait selon des informations concordantes ni dégâts humains ou matériels.

Il a souligné la stricte neutralité qu’observe son pays qui accueille les blessés des deux camps, à savoir: celui des soldats loyalistes et des groupes armées, à la suite des affrontement qui les oppose dans la région frontalière entre les deux pays au niveau du poste de Wazen (ouest de la Libye).

Plusieurs milliers de Libyens ont continué à traverser ces derniers jours la frontière en direction de la Tunisie, fuyant les combats qui font rage dans l’Ouest du pays.

Plusieurs campements ont été construits en Tunisie, en particulier dans la région de Tataouine et Médenine (sud de la Tunisie) pour accueillir les déplacés libyens.