L’armée syrienne en passe de récupérer Alep
Immeubles en flammes, hélicoptères survolant la ville d’Alep en quête de positions terroristes à neutraliser : un déluge de feu s’est abattu samedi sur le quartier Salaheddine où
des groupes armés composés en majorité d’étrangers peinent à résister aux assauts de l’armée syrienne engagés depuis samedi à Alep, constate un correspondant de l’AFP.
Le correspondant de l’AFP a vu l’entrée en action de plusieurs chars et blindés de l’armée syrienne et les corps d’une quinzaine de rebelles. Plusieurs rebelles ont été mis hors d état de nuire depuis le début de l’assaut, selon un officier de l’armée régulière. Selon les médias, les terroristes qui englobent dans leurs rangs des centaines d’étrangers, principalement des libyens, ont vite fait de lâcher prise dès les premières offensives de l’armée contre le quartier de Salaheddine, bastion « terroriste » dans le sud-ouest de la ville et principale cible de l’assaut selon un correspondant de l’AFP à Alep.
Forte de sa puissance de feu, l’armée syrienne a lancé samedi l’assaut contre la métropole du nord pour tenter d’écraser dans le sang les rebelles retranchés dans le sud-ouest de la ville. Alep est une ville stratégique, de par sa position géographique ou son importance économique. Selon un correspondant de l’AFP sur place, de nombreux habitants ont quitté Alep et ceux qui sont restés ont désormais de grandes difficultés à se ravitailler en pain. Selon lui, les groupes armés, qui sont retranchés notamment dans les quartiers sud et sud-ouest de la métropole, n’ont lancé aucune opération importante depuis deux jours, économisant leurs quelques munitions de roquettes antichars de type RPG. Vendredi, une source de sécurité syrienne avait précisé que les insurgés étaient retranchés dans des ruelles très étroites, ce qui prendrait un peu de temps aux forces armées de la République arabe de Syrie pour les y déloger.
L’assaut a été donné plus d’une semaine après l’ouverture de ce nouveau front le 20 juillet, l’armée ayant pu reprendre le dessus dans la capitale Damas grâce aux populations qui sont restées loyales à leur pays, commentent les observateurs occidentaux présents dans la capitale syrienne.
Un plan américain concocté en 2001 à Camp David
Alors que les gouvernements occidentaux continent d’afficher leur soutien aux terroristes, la Russie a averti samedi qu’une «tragédie» menaçait à Alep. Mais selon Moscou, il n’était pas «réaliste» d’escompter que le gouvernement syrien reste les bras croisés alors que des rebelles armés occupent les grandes villes.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a ajouté que des «excès» étaient commis par les insurgés, accusant dans la foulée les Occidentaux de fournir une aide aux groupes armés terroristes. Des experts tiennent à rappeler que la décision de faire la guerre à la Syrie a été prise par le président George W. Bush lors d’une réunion à Camp David, le 15 septembre 2001, juste après les attentats spectaculaires de New York et Washington. Il était prévu d’intervenir simultanément en Libye pour montrer la capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision a été attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandant suprême de l’OTAN, qui y était opposé.
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