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La police antiémeute a fait usage de gaz lacrymogènes et ouvert le feu au Caire, dans la nuit de dimanche à lundi, pour disperser plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens rassemblés devant l'ambassade d'Israël.

Au moins 353 personnes ont été blessées et 185 interpellées, selon le ministère égyptien de la Santé et un responsable des services de sécurité. Le rassemblement dans la capitale égyptienne faisait suite à des appels lancés sur Facebook pour des marches sur Israël dimanche en signe de soutien aux Palestiniens, qui commémoraient la «Nakba» (catastrophe) renvoyant à la création de l'État d'Israël en 1948 qui a entraîné l'exode de centaines de milliers de Palestiniens. Les manifestants rassemblés au Caire ont mis le feu à un drapeau israélien, scandé des slogans hostiles à Israël et réclamé l'expulsion de son ambassadeur ainsi que la fermeture de la mission diplomatique.

D'après un représentant du ministère de la Santé qui a requis l'anonymat, la plupart des personnes blessées ont été incommodées par les gaz lacrymogènes. Certains protestataires ont été touchés par balles et l'un d'eux se trouve dans un état critique, a-t-il dit. Dix-huit membres des forces de police ont également été blessés dans des jets de pierres. Un responsable des services de sécurité a de son côté fait état de l'arrestation d'au moins 185 personnes pour attaque contre les forces de l'ordre et vandalisme. Un témoin, qui a tenu à rester anonyme par peur de représailles, a affirmé que la police avait fait usage d'une force injustifiée.