VOCOMIXVSHOLLAND

VOCOMIXVSHOLLAND

Le faux paradis promis

Le faux paradis promisC’est du jamais vu ! Des manifestations monstres, des tentes, en plein milieu des avenues les plus huppées, le cercueil du cabinet Netanyahu traversant les rues de Tel-Aviv ! Inédit et inouï, le mouvement de protestation gagne les villes, les unes après les autres, en cette terre de Palestine, occupée, depuis six décennies, depuis le jour où le régime factice d’Israël a été planté, au cœur du Moyen-Orient, faisant miroiter aux yeux de milliers de Juifs de partout, dans le monde, le mirage du paradis promis ! Un paradis promis qui ne s’est jamais concrétisé, du moins, pour l’immigré juif, qui a dû se contenter de s’installer, dans des colonies, implantées, au cœur de terres usurpées, dans ces colonies, où l’insécurité et la cherté de la vie sont monnaie courante, ces colonies qui incarnent, plutôt, l’enfer que le paradis promis par les leaders sionistes. Cela fait, maintenant, une quinzaine de jours, que Tel-Aviv et d'autres villes, en Palestine occupée, sont le théâtre de manifestations contre la cherté de la vie et la politique du gouvernement de Benyamin Netanyahou, un Premier ministre à la cote de popularité en pleine dégringolade. Or, les protestations, qui visaient, au départ, la flambée des prix des logements, portent, plus généralement, sur l’aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment, dans le domaine médical et de l’éducation. Netanyahu est débordé. Les journaux n’hésitent pas à titrer sur sa mort politique. Il tente de réagir, en annonçant, dimanche matin, la création d'une équipe interministérielle chargée de réfléchir à des réformes, dans les domaines, économique et social… De son côté, le directeur général du ministère des Finances, Haïm Shani, a démissionné, sur fond de contestation sociale grandissante contre le coût de la vie. Même si la coalition conservatrice de Benyamin Netanyahu devrait tenir, jusqu'aux prochaines élections de 2013, les sondages montrent une dégringolade de la cote de popularité du chef du gouvernement, passant de 54% d'opinion favorable, en mai, à 32%, fin juillet. La situation de pénurie de logements à des prix abordables, sur fond de spéculation foncière, est bien réelle. Elle est la conséquence d’une politique ultrasécuritaire, mise en œuvre, depuis des années, aussi bien, par Netanyahou que par ses prédécesseurs travaillistes, consacrant une large part des dépenses à l’armée, au mur avec la Cisjordanie et à la colonisation, dans les territoires palestiniens, au détriment de mesures sociales. Selon un sondage, publié, mardi, par le journal "Haaretz", 87% des Israéliens soutiennent ce mouvement inédit, depuis bien longtemps, contraignant Netanyahou à renoncer à un déplacement, en Pologne.


01/08/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 51 autres membres