LE FRANC MACON COMPLICE DE CE SCANDALE : Mediator : Bertrand, démission ! Le ministre de la Santé est coupable de complicité de 2000 homicides !
Le ministre de la Santé est coupable de complicité de 2000 homicides !
La Phrase du jour, reprise par l’AFP, est signée du professeur Philippe Even, l’ancien doyen de la faculté de médecine Necker. A propos du scandale du Mediator, il exécute proprement l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) : « cette machine est tellement lente qu’il lui faudrait deux ans pour interdire le cyanure ». Le trait est savoureux, mais mettre l’accent sur des lourdeurs administratives escamote la question des conflits d’intérêts.
Or le Canard enchaîné a révélé hier que deux des conseillers du ministre de la Santé de 2006, Xavier Bertrand, travaillaient pour le laboratoire Servier ! Pour arranger l’affaire, Libération révèle qu’un cardiologue, « Le Pr Bernard Iung accuse le laboratoire d’avoir dénaturé la présentation de son rapport de 2009 sur les dangers du médicament, afin d’éviter son retrait ». C’est dans ce contexte que le patron de l’Afssaps, Jean Marimbert, annonce sa démission : « Comment ne pas être taraudé par une interrogation lancinante sur ce qui aurait pu et dû être fait pour que l’usage et le mésusage de ce médicament cessent plus tôt ? », se lamente-t-il. Bonne question. Mais il y a déjà au moins une réponse évidente : que le ministre de la Santé de 2006 n’ait pas maintenu le médicament sur la liste des remboursements alors que les autorités sanitaires l’avertissaient de son inutilité thérapeutique et que les dangers encourus par les patients étaient connus. Et ça, Xavier Bertrand devrait l’assumer et en tirer les conclusions en démissionnant du gouvernement. Mais on parie qu’il n’en fera rien ?
Pour toute défense, le ministre explique piteusement qu’il « n’avait pas connaissance » des liens de ses collaborateurs avec Servier. Mais si c’est vrai, c’est aussi une faute ! Comme si la dépendance économique des experts à l’égard de l’industrie pharmaceutique était nouvelle, comme si les conflits d’intérêts n’étaient pas dénoncés de très longue date ! Et un ministre engagerait n’importe quel conseiller sans même se renseigner sur cette question ? Et in fine, prendrait une décision aberrante, au seul bénéfice du laboratoire qui paye ses propres conseillers et au détriment de la santé publique, causant indirectement peut-être 2000 morts ?
Combien de victimes n’auraient pas pris le médicament s’il avait été en toute logique déremboursé, sinon interdit ? On a beau prendre le problème par tous les bouts, Bertrand peut-il décemment demeurer ministre de la Santé en s’étant rendu coupable de complicité d’homicide involontaire ? Mais la décence et la clique sarkozyste… Non, l’ancien petit vendeur d’assurances, minable bonimenteur hargneux qui passe son temps à se moquer du monde en niant les évidences, ne démissionnera pas. Pas plus que Bachelot n’a tiré les leçons de son fiasco de la grippe A. Ni que Brice Hortefeux, qui se cramponne à son ministère de l’Intérieur, seul premier flic de France deux fois condamné par la justice ! Démissionner, renoncer aux ors et privilèges de la République ? Jamais à l’UMP ! Outre le déshonneur flagrant de pareille attitude, la Sarkozie a instauré un Etat d’irresponsabilité permanente qui permet aux médiocres et autres incompétents de se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Et l’on commence à désespérer qu’un énième scandale déclenche enfin l’élan salvateur qui ferait s’écrouler le fragile château de cartes d’un gouvernement de plus en plus nuisible pour le pays et politiquement illégitime, comme le rappelle la plaie béante de la contre-réforme en force des retraites.
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