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Dans un discours prononcé pour commémorer le troisième anniversaire de la guerre de 2006, Hassan Nasrallah a menacé directement Israël : « si le Hezbollah est attaqué par l'Etat hébreu, il répliquera en bombardant Tel-Aviv ». Néanmoins, Nasrallah exclut tout conflit imminent avec Israël : il s'agit d'un avertissement. La guerre psychologique continue.

Une supportrice du Hezbollah brandissant le portrait d'Hassan Nasrallah lors du meeting de commémoration du 3e anniversaire de la guerre contre Israël, le 14 août à Beyrouth.
(Photo : Khalil Hassan/Reuters)

Plus une ville ou un village d’Israël n’est à l’abri des missiles du Hezbollah. Lors de la commémoration du troisième anniversaire de la guerre de 2006, Hassan Nasrallah a lancé des menaces directes à l’Etat hébreu et des messages forts à ses compatriotes.

« En cas d’attaque israélienne contre son fief de la banlieue sud de Beyrouth, le Hezbollah ripostera en bombardant Tel-Aviv » a averti Hassan Nasrallah. Cette déclaration survient à la suite des propos du Premier ministre israélien. Lundi dernier Benjamin Netanyahu avait en effet averti le gouvernement libanais qu'il « serait tenu pour responsable de toute attaque provenant de son territoire, si le Hezbollah en faisait officiellement partie ».

Hassan Nasrallah a ajouté que si en 2006 quelque milliers de combattants seulement avaient réussi à résister à l’armée israélienne, aujourd’hui ils sont plusieurs dizaines de milliers prêts à defendre le Liban.

Malgré ses propos guerriers, Hassan Nasrallah a voulu rassurer les Libanais en excluant un conflit imminent avec Israël. « Le Hezbollah ne souhaite pas la guerre et pour l’éviter, il faut dissuader Israël de l’entreprendre en lui faisant comprendre que le prix à payer, en cas d’invasion, sera très lourd » a-t-il dit.

Guerre psychologique oblige, le chef du Hezbollah n’a ni démenti, ni confirmé les informations faisant état de l’acquisition, par son parti, des roquettes de longue portée et des missiles sol-air sophistiqués. Mais il a annoncé qu’en cas d’offensive de l’armée israélienne, il lui réservait de très mauvaises surprises.