LE NOUVEAU SCANDALE AMéRICAINS VA ENGENDRER UNE CATASTROPHE ECONOMIQUE MONDIALE:Foreclosure, le big-bang(kroute) Cette fois ci sera la bonne!
VOCOMIX : EN BREF TOUTES LES SAISIES IMMOBILIERES DUES A LA CRISE DES SUBPRIMES
A éTé CONSIDéRéS COMME ILLéGALES LISEZ PLUTOT
Les états-unis tremblent sans savoir d'où viendra la fin de leur pseudo puissance économique.
par contre cette fois ci la fin risque de réellement causer un désastre économique mondial sans précédent!
Vous avez entendu parler du dernier scandale qui vient de tomber ? », m’a
demandé Simone Wapler vendredi dernier en déboulant dans mon bureau. «
C’est le ‘Foreclosure Gate’… et c’est tout simplement incroyable ! ».
Renseignements pris, effectivement, ce nouveau scandale a tout d’une bombe
capable de souffler les marchés.
Ce qui est en train de se passer aujourd’hui aux Etats-Unis est un choc si
puissant que le fragile équilibre économique si chèrement construit par la
Fed au cours de ces derniers mois pourrait ne pas y résister.
Bernanke promettait de nouvelles mesures en cas d’aggravation de la
situation : nous y sommes.
Plongeons dans les méandres de l’administration américaine et dans les
fosses sceptiques des grandes banques.
Qu’est-ce que le Foreclosure Gate ?
Pour résumer très rapidement ce Foreclosure Gate – scandale des saisies
– de très nombreuses procédures de saisies immobilières aux Etats-Unis
viennent de s’avérer complètement illégales. Cela peut sembler peu de chose
au départ. Un épiphénomène qui ne concerne pas le reste de l’économie
américaine, et encore moins le reste du monde. Mais vous vous rappelez la
dernière fois qu’on a entendu parler d’un petit problème prétendument «
local » sur le marché immobilier américain ? Oui, les fameux subprime…
Le Foreclosure Gate = 700 milliards de dollars de pertes supplémentaires
possibles + 750 milliards de dollars de dommages et intérêts + 60 milliards de
dollars d’arriérés de taxe
Que se passe-t-il cette fois ? Eh bien une sombre histoire d’hypothèques,
de titrisation et de saisies indues. Pour saisir un bien, et entamer la fameuse
foreclosure, il faut une créance et une hypothèque.
Les crédits subprime avaient été accordés à tort et à travers. Entre
2004 et 2007, la folie s’est emparée du marché immobilier américain. Vous
avez de ressources plus que limitées ? Vous êtes obligé d’accumuler trois
petits boulots pour boucler vos fins de mois ? Qu’importe, on vous fait
miroiter une jolie maison préfabriquée qui deviendra votre home sweet home. En
deux temps trois mouvements, vous voilà propriétaire du rêve de votre vie.
Des millions de prêts hypothécaires sont accordés… et les banques ne sont
vraiment pas regardantes.
Puis vient la crise. Les saisies se sont multipliées. Et les équipes des
établissements prêteurs étant débordées, certaines procédures de saisies
ont même été entamées à tort. Les gens se sont défendus comme des beaux
diables, ont pris des avocats. C’est ce que vous feriez, à leur place.
Et les avocats ont soulevé un lièvre, un énorme, colossal, lièvre à 700
milliards de dollars.
Que s’est-il passé ? De la titrisation –il faut dire qu’elle est de
tous les mauvais coups. Les prêteurs voulaient pouvoir faire de jolis petits
paquets avec les créances pour former des MBS (Mortgage Backed Securities),
vous vous souvenez ? Il s’agissait, bien sûr de répartir les risques … Les
banquiers se sont fait beaucoup d’argent avec ces produits financiers vendus
pour « sûrs » puisqu’ils reposaient sur du concret, des biens immobiliers
bien réels.
Pour faciliter cette titrisation, la finance a eu recours à un artifice…
qui serait illégal.
L’enregistrement d’hypothèque coûte cher en procédures. Surtout si vous
multipliez les transferts de votre hypothèque en l’incluant dans des produits
titrisés.
Donc, les grandes banques et les deux principaux organismes de prêts
hypothécaires, les inénarrables Freddie Mac et Fannie Mae, ont décidé de
créer (en 1997) un organisme leur permettant de s’éviter de longues et
coûteuses procédures d’enregistrement.
MERS, un système informatisé permettant l’enregistrement des achats et des
ventes d’hypothèques – et de sérieuses économies de frais
d’enregistrement était né.
2008, les subprime sonnent le glas de la folie immobilière. Le nombre de
procédure de saisies explose littéralement. Les foreclosure sont signées à
tour de bras… tant et si bien que le Wall Street Journal révèle que des
employés de GMAC Home Mortgage et de la banque JPMorgan ont admis dans leur
témoignage avoir chacun signé 10 000 documents par mois. Tout cela sans
véritable contrôle et surtout sans aucun respect des règles fixées pour les
saisies hypothécaires.
Scandale numéro 1 : les saisies illégales
L’affaire devient alors vraiment nauséabonde… et complexe.
1. Les procédures enregistrées par le système MERS ont été jugées
illégales, ou du moins non recevables devant un tribunal, et incomplètes. Des
millions de prêts peuvent donc être invalidés.
2. Avec l’informatisation des actes de ventes/achats, de nombreux documents
ont été perdus. Les banques ne s’avèrent plus capables de prouver
qu’elles détiennent bien une hypothèque. Les imbroglios se multiplient :
certains propriétaires se sont retrouvés face aux envoyés de deux banques
différentes venus saisir le même bien, chaque banque prétendant, preuves à
l’appui, détenir l’hypothèque.
3. Pour remédier aux problèmes de pertes de documents, de nombreuses
banques, assistées par des avocats à la morale plus que douteuse, ont produits
de toute pièce de faux documents d’hypothèque.
4. Et pour couronner le tout, MERS s’est estimé compétent pour décider
lui-même des saisies. Or, il n’est qu’un organisme intermédiaire entre les
banques qui détenaient réellement l’hypothèque.
Rien que pour septembre, 350 000 biens ont été saisis aux Etats-Unis. Des
milliers d’Américains pourraient dans les jours qui viennent se regrouper
pour attaquer les banques responsables de ce scandale. Motif : escroquerie
(fraud).
Conclusion, c’est la grande panique aux Etats-Unis. Les saisies effectuées
sont-elles légales ? Les nouveaux propriétaires – ceux qui ont achetés un
bien saisi – sont-ils légitimes ou le bien appartient-ils aux anciens
propriétaires saisis ? Vous imaginez l’imbroglio… et les poursuites
judiciaires qui se préparent.
Le gouvernement américain vient de décider de suspendre toutes les saisies
en cours pour essayer d’y voir plus clair.
Si les propriétaires gagnent, les banques pourraient être lourdement
condamnées. On parle déjà de 750 milliards de dollars. Eh oui,
l’escroquerie, c’est du pénal et les sanctions sont lourdes. Ce qui risque
de mettre certaines banques au bord de la faillite. Le gouvernement américain
et surtout les contribuables accepteront-ils encore une fois de payer pour
sauver les banques des conséquences de leur avidité et de leur malhonnêteté
?
Car ce n’est pas tout.
Scandale numéro 2 : la fraude aux taxes
En créant le MERS, les banques ont mis en place un système leur permettant
de ne pas s’acquitter des taxes dues – en général aux Etats, ou aux
municipalités – à chaque enregistrement de prêts ou à chaque modification.
Ainsi, le MERS devrait entre 60 à 120 milliards de dollars rien qu’à
l’Etat de Californie pour rembourser les taxes d’enregistrement non
perçues. Qui va payer ?
Scandale numéro 3 : la fraude aux MBS
Si les banques ont créé le MERS, avec son système très léger
d’enregistrement des prêts hypothécaires, c’est surtout pour dissimuler ce
qui se cache réellement derrière les attractifs MBS. Pour dissimuler que de
trop nombreux prêts avaient été attribués à des familles qui auraient du
mal à rembourser : bref, que les MBS reposaient sur des crédits même pas
subprime mais tout simplement poubelle. C’est ce que le langage marketing de
la finance appelait la « répartition du risque ».
Le scandale actuel résulterait donc en grande partie de la volonté des
banques de cacher aux yeux des autres banques leurs vilains petits secrets et
leurs crédits douteux…
D’après certaines premières estimations, près de 30% des MBS pourraient
être frauduleux.
Et là, même une intervention du gouvernement ne pourra rien faire.
Quelles conséquences pour nous ?
Si les banques sont jugées coupables et doivent rembourser ou verser des
intérêts soit aux propriétaires floués, soit aux Etats qui n’ont pas reçu
les taxes d’enregistrement, soit aux banques qui ont acheté des MBS
frauduleux, soit aux assureurs qui ont assurés ces MBS, elles risquent la
faillite.
Une vague de faillite en série mettrait à mal l’économie, comme
l’avaient fait les subprime.
D’un autre côté, le Foreclosure Gate pourrait être l’élément
déclencheur persuadant la Fed de lancer son quantitative easing 2. Les marchés
ont déjà peut-être anticipé ce nouvel afflux de liquidités. Le Dow Jones
n’a perdu que -0,29% vendredi dernier. L’argent va rester gratuit pour très
très longtemps et les marchés s’en frottent les mains, prouvant une fois de
plus leur désintérêt pour l’économie réelle.
A la clôture de vendredi soir, Bank of America cédait 5,82% et l’indice
KBW des bancaires américaines reculait de 2,63%.
dossier a suivre ....
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