Le Qatar cesse la délivrance des visas aux Algériens
Depuis quelques jours, le Qatar ne délivre plus de visas aux Algériens. Doha a
prétexté une procédure de consultation préalable pour justifier cette
décision unilatérale. C’est ce qu’a expliqué le chargé d’affaires du
Qatar à Alger, convoqué la semaine dernière au ministère des Affaires
étrangères pour fournir des explications sur cette décision inattendue. «
Selon les explications préliminaires fournies par l’ambassade du Qatar à
Alger, il s’agit de nouvelles procédures techniques qui consistent à
soumettre les demandes de visas à la consultation préalable des autorités
compétentes à Doha. Selon la même source officielle qatarie, ces nouvelles
procédures ne sont pas discriminatoires et ne concernent pas uniquement
l’Algérie », explique Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires
étrangères. « Des démarches officielles ont été engagées aussi bien
auprès de l’Ambassade du Qatar à Alger que par notre Ambassade à Doha pour
obtenir de plus amples clarifications et lever toutes contraintes qui
viendraient à compliquer la circulation des personnes entre les deux pays »,
a‑t‑il ajouté.
Pour l’heure l’Algérie n’a pas pris de mesure de réciprocité. Selon
nos informations, Alger attend les clarifications sollicitées auprès des
autorités qataries avant de prendre une décision sur la délivrance de visas
aux Qataris. Jusque‑là, le Qatar était considéré comme l’un des
principaux alliés arabes de l’Algérie. L’émir de ce pays effectue
régulièrement des visites de travail à Alger et, jusqu’aux dernières
révoltes arabes, l’alliance Alger‑Doha‑Damas faisait contrepoids au
puissant axe Riyad‑Le Caire. Au sein de la Ligue arabe, l’Algérie et le
Qatar parlaient presque d’une seule voix sur les grands dossiers, comme celui
de la Palestine. Ce qui avait provoqué le mécontentement des Saoudiens,
inquiets du rôle de plus en plus grandissant du petit voisin qatari sur le plan
régional arabe.
Le Qatar est également l’un des principaux investisseurs arabes en Algérie.
Et il accueille une importante communauté algérienne et d’origine
algérienne travaillant dans des domaines variés comme les médias, le sport,
l’énergie... Enfin, c’est en grande partie grâce à Zinedine Zidane, un
Algérien, que ce petit pays a obtenu l’organisation du Mondial 2022 de
football. D’ailleurs, le jour de l’annonce de cette attribution, l’émir
du Qatar s’était rendu à Alger pour, avait‑on interprété à l’époque,
partager sa joie avec le président Bouteflika et les Algériens.
Divergences sur le dossier libyen
Que s’est-il donc passé pour que le Qatar change d’attitude à l’égard
de l’Algérie ? Le gouvernement qatari ne peut pas l’ignorer : la question
des visas est sensible en Algérie. Elle constitue un enjeu important de
politique interne. Elle est d’ailleurs en partie à l’origine des tensions
récurrentes entre Alger et Paris. En prenant cette décision, Doha met Alger
dans l’embarras vis‑à‑vis de son opinion publique.
En fait, la décision qatarie sur les visas concernerait uniquement deux pays
arabes : l’Algérie et la Syrie. Si pour la Syrie, elle pourrait se justifier
par la situation de tensions politiques que traverse actuellement ce pays, dans
le cas de l’Algérie, il est difficile de fournir des explications. Le Qatar,
qui accueille sur son sol d’anciens dirigeants islamistes, notamment Abassi
Madani, n’est pas directement concerné par la menace terroriste. Et
contrairement à certains pays européens, le Qatar n’est pas une destination
privilégiée pour les candidats algériens à l’émigration clandestine.
prétexté une procédure de consultation préalable pour justifier cette
décision unilatérale. C’est ce qu’a expliqué le chargé d’affaires du
Qatar à Alger, convoqué la semaine dernière au ministère des Affaires
étrangères pour fournir des explications sur cette décision inattendue. «
Selon les explications préliminaires fournies par l’ambassade du Qatar à
Alger, il s’agit de nouvelles procédures techniques qui consistent à
soumettre les demandes de visas à la consultation préalable des autorités
compétentes à Doha. Selon la même source officielle qatarie, ces nouvelles
procédures ne sont pas discriminatoires et ne concernent pas uniquement
l’Algérie », explique Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires
étrangères. « Des démarches officielles ont été engagées aussi bien
auprès de l’Ambassade du Qatar à Alger que par notre Ambassade à Doha pour
obtenir de plus amples clarifications et lever toutes contraintes qui
viendraient à compliquer la circulation des personnes entre les deux pays »,
a‑t‑il ajouté.
Pour l’heure l’Algérie n’a pas pris de mesure de réciprocité. Selon
nos informations, Alger attend les clarifications sollicitées auprès des
autorités qataries avant de prendre une décision sur la délivrance de visas
aux Qataris. Jusque‑là, le Qatar était considéré comme l’un des
principaux alliés arabes de l’Algérie. L’émir de ce pays effectue
régulièrement des visites de travail à Alger et, jusqu’aux dernières
révoltes arabes, l’alliance Alger‑Doha‑Damas faisait contrepoids au
puissant axe Riyad‑Le Caire. Au sein de la Ligue arabe, l’Algérie et le
Qatar parlaient presque d’une seule voix sur les grands dossiers, comme celui
de la Palestine. Ce qui avait provoqué le mécontentement des Saoudiens,
inquiets du rôle de plus en plus grandissant du petit voisin qatari sur le plan
régional arabe.
Le Qatar est également l’un des principaux investisseurs arabes en Algérie.
Et il accueille une importante communauté algérienne et d’origine
algérienne travaillant dans des domaines variés comme les médias, le sport,
l’énergie... Enfin, c’est en grande partie grâce à Zinedine Zidane, un
Algérien, que ce petit pays a obtenu l’organisation du Mondial 2022 de
football. D’ailleurs, le jour de l’annonce de cette attribution, l’émir
du Qatar s’était rendu à Alger pour, avait‑on interprété à l’époque,
partager sa joie avec le président Bouteflika et les Algériens.
Divergences sur le dossier libyen
Que s’est-il donc passé pour que le Qatar change d’attitude à l’égard
de l’Algérie ? Le gouvernement qatari ne peut pas l’ignorer : la question
des visas est sensible en Algérie. Elle constitue un enjeu important de
politique interne. Elle est d’ailleurs en partie à l’origine des tensions
récurrentes entre Alger et Paris. En prenant cette décision, Doha met Alger
dans l’embarras vis‑à‑vis de son opinion publique.
En fait, la décision qatarie sur les visas concernerait uniquement deux pays
arabes : l’Algérie et la Syrie. Si pour la Syrie, elle pourrait se justifier
par la situation de tensions politiques que traverse actuellement ce pays, dans
le cas de l’Algérie, il est difficile de fournir des explications. Le Qatar,
qui accueille sur son sol d’anciens dirigeants islamistes, notamment Abassi
Madani, n’est pas directement concerné par la menace terroriste. Et
contrairement à certains pays européens, le Qatar n’est pas une destination
privilégiée pour les candidats algériens à l’émigration clandestine.
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