Le racisme religieux et l’assassinat de non-juifs autorisés en Israël
Les extrémistes religieux et antiarabes exultent, les défenseurs des droits de l'homme fulminent. Le procureur général d'Israël,
Yehuda Weinstein, a en effet annoncé lundi qu'il renonçait à poursuivre les rabbins Yitzhak Shapira et Yossef Elitzur, auteurs du traité religieux « Torath Hamelekh » (Torah du roi), qui justifie le meurtre de non-juifs dans certaines circonstances. Pas de poursuites en justice non plus contre plusieurs autres rabbins qui ont publiquement approuvé la publication de cet ouvrage controversé.
Motif : le manque de preuves établissant que le livre a été écrit dans le but délibéré d'inciter au racisme, alors qu'il faut prouver l'intention criminelle.
Tout en soulignant qu'il n'approuve pas le contenu de l'ouvrage, le bureau du procureur précise que celui-ci est un traité d'étude religieuse citant des sources de la loi juive, rédigé « de façon générale », sans appel concret à la violence.
Cette décision suscite la colère de plusieurs organisations israéliennes, y compris de la minorité arabe israélienne et de mouvements religieux modérés, qui y voient un précédent permettant aux rabbins extrémistes – en particulier ceux liés aux colons en territoire palestinien – d'inciter impunément à la violence contre quiconque s'oppose au nationalisme juif.
C'est en 2009 que les rabbins Shapira et Elitzur – tous deux de Yitzhar, une des colonies juives les plus fanatiques en Cisjordanie – publient « Torath Hamelekh », dans lequel ils analysent les circonstances dans lesquelles la loi juive permet de tuer des non-juifs. Ainsi, par exemple, des enfants d'ennemis d'Israël peuvent être tués en temps de guerre, « car sinon ils grandiront et nous porteront préjudice ».
L'ouvrage affirme aussi que les non-juifs « ne sont pas compatissants de nature » et que les attaquer permettrait d'« infléchir leurs mauvais penchants ». « Partout où l'influence des non-juifs constitue une menace pour la survie d'Israël, il est permis de les tuer. »
Cette publication avait suscité, à l'époque, une vive controverse en Israël sur les limites de la liberté d'expression religieuse et sur la question de savoir si les rabbins étaient au-dessus de la loi de l'Etat.
Les défenseurs des droits de l'homme et les mouvements pluralistes ont vilipendé le livre, l'accusant de racisme contre les Arabes d'Israël et contre d'autres minorités. Même d'anciens grands-rabbins d'Israël se sont indignés, jugeant l'ouvrage contraire aux enseignements du judaïsme.
Début 2011, le procureur général a décidé d'ouvrir une enquête et a interpellé les rabbins concernés pour interrogatoire. Ce qui a déclenché de violentes protestations de la part de leurs sympathisants.
Pour leur défense, les rabbins concernés ont argué que leur ouvrage examine des sources religieuses juives, sans toutefois donner au lecteur des directives ou instructions pratiques pour son propre comportement. Cette semaine, leur dossier a donc été classé. Mais ce n'est pas le dernier mot de l'affaire.
Plusieurs organisations pluralistes ont en effet déposé une requête auprès de la Cour Suprême à Jérusalem pour que le procureur général et le ministre de la Justice ouvrent bel et bien des poursuites contre les auteurs et promoteurs de la « Torah du roi » et pour que l'ouvrage soit interdit de diffusion. La Cour ne s'est pas encore prononcée.
....C'est exactement le même argument qu'utilisait Himmler dans un de ses discours aux SS prononcé à Minsk lorsqu'il déclarait qu'il
fallait tuer les enfants des parents exécutés car, même si cela révulsait l'esprit de bonté propres aux Germains, ces enfants en grandissant voudraient se venger de la mort de leurs pères et deviendraient des ennemis du Reich.
Motif : le manque de preuves établissant que le livre a été écrit dans le but délibéré d'inciter au racisme, alors qu'il faut prouver l'intention criminelle.
Tout en soulignant qu'il n'approuve pas le contenu de l'ouvrage, le bureau du procureur précise que celui-ci est un traité d'étude religieuse citant des sources de la loi juive, rédigé « de façon générale », sans appel concret à la violence.
Cette décision suscite la colère de plusieurs organisations israéliennes, y compris de la minorité arabe israélienne et de mouvements religieux modérés, qui y voient un précédent permettant aux rabbins extrémistes – en particulier ceux liés aux colons en territoire palestinien – d'inciter impunément à la violence contre quiconque s'oppose au nationalisme juif.
C'est en 2009 que les rabbins Shapira et Elitzur – tous deux de Yitzhar, une des colonies juives les plus fanatiques en Cisjordanie – publient « Torath Hamelekh », dans lequel ils analysent les circonstances dans lesquelles la loi juive permet de tuer des non-juifs. Ainsi, par exemple, des enfants d'ennemis d'Israël peuvent être tués en temps de guerre, « car sinon ils grandiront et nous porteront préjudice ».
L'ouvrage affirme aussi que les non-juifs « ne sont pas compatissants de nature » et que les attaquer permettrait d'« infléchir leurs mauvais penchants ». « Partout où l'influence des non-juifs constitue une menace pour la survie d'Israël, il est permis de les tuer. »
Cette publication avait suscité, à l'époque, une vive controverse en Israël sur les limites de la liberté d'expression religieuse et sur la question de savoir si les rabbins étaient au-dessus de la loi de l'Etat.
Les défenseurs des droits de l'homme et les mouvements pluralistes ont vilipendé le livre, l'accusant de racisme contre les Arabes d'Israël et contre d'autres minorités. Même d'anciens grands-rabbins d'Israël se sont indignés, jugeant l'ouvrage contraire aux enseignements du judaïsme.
Début 2011, le procureur général a décidé d'ouvrir une enquête et a interpellé les rabbins concernés pour interrogatoire. Ce qui a déclenché de violentes protestations de la part de leurs sympathisants.
Pour leur défense, les rabbins concernés ont argué que leur ouvrage examine des sources religieuses juives, sans toutefois donner au lecteur des directives ou instructions pratiques pour son propre comportement. Cette semaine, leur dossier a donc été classé. Mais ce n'est pas le dernier mot de l'affaire.
Plusieurs organisations pluralistes ont en effet déposé une requête auprès de la Cour Suprême à Jérusalem pour que le procureur général et le ministre de la Justice ouvrent bel et bien des poursuites contre les auteurs et promoteurs de la « Torah du roi » et pour que l'ouvrage soit interdit de diffusion. La Cour ne s'est pas encore prononcée.
....C'est exactement le même argument qu'utilisait Himmler dans un de ses discours aux SS prononcé à Minsk lorsqu'il déclarait qu'il
fallait tuer les enfants des parents exécutés car, même si cela révulsait l'esprit de bonté propres aux Germains, ces enfants en grandissant voudraient se venger de la mort de leurs pères et deviendraient des ennemis du Reich.
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