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Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est dans une situation très difficile. Des représentants de l'ensemble des organisations palestiniennes et la Communauté internationale critiquent, vivement, sa décision de faire reporter pour 6 mois l'examen du rapport de 547 pages de la Commission d'enquête internationale dirigée par Richard Goldstone, sur la guerre de 22 jours, dans la bande de Gaza. L'intensité des protestations est telle que l'on parle, désormais, de l'éventualité de la démission de M. Abbas. Selon le quotidien égyptien, "al-Shoruq", citant des sources palestiniennes, à Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de l'Autorité autonome, Mahmoud Abbas a menacé de démissionner et de révéler au monde que c'est bien sous les pressions de certains dirigeants arabes qu'il avait pris cette fameuse décision, au sujet du report de la présentation du rapport "Goldstone". Les accusations lancées par les organisations juridiques palestiniennes, arabes et occidentales contre M. Abbas, indique le quotidien égyptien, ont suscité la colère du président de l'Autorité autonome. Pour rappel, le juge sud-africain, Richard Goldstone, qui a dirigé la Commission d'enquête internationale sur l'offensive de 22 jours contre Gaza, est d'origine juive. Il n'a pas manqué de dénoncer les nombreux crimes et exactions commis par les militaires israéliens contre la population civile de la bande de Gaza, des femmes et des enfants, entre autres, en employant des armes non conventionnelles et prohibées. Pourtant, Mahmoud Abbas ne compte pas changer de position, d'autant plus qu'il avait fait part de sa décision de demander le report de la présentation du rapport "Goldstone" au Président américain, Barack Obama, lors de la réunion tripartite de New York. En réaction à la décision de M. Abbas, le Premier ministre du gouvernement légal palestinien, Ismaïl Haniyeh, a condamné l'attitude du président de l'Autorité autonome, affirmant que la présentation du rapport "Goldstone", qui accable Israël, relevait du droit du peuple palestinien. D'autres leaders palestiniens, aussi, ont condamné la décision de Mahmoud Abbas, qui, selon eux, va à l'encontre des intérêts de son propre peuple.