Les Arabes tentent de surmonter leurs divergences sur Gaza
KOWEÏT (Reuters) - Les dirigeants arabes réunis à Koweït se sont efforcés avec difficulté de surmonter leurs divergences réapparues au grand jour avec la crise de Gaza.
"Je vous appelle au nom de Dieu à vous élever au-dessus de nos différences et à décevoir les attentes de nos ennemis en prenant une position honorable", a déclaré le roi Abdallah d'Arabie saoudite.
Selon le Premier ministre qatari, Hamad ibn Djassim al Sani, le souverain saoudien a réussi à obtenir une "réconciliation véritable" lors d'un déjeuner réunissant les leaders égyptien, jordanien, syrien et qatari.
L'Égypte et l'Arabie, qui appuient l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, avaient refusé le sommet arabe extraordinaire que le Qatar se proposait d'organiser vendredi dernier pour discuter de la crise de Gaza.
Le Qatar et la Syrie, qui défendent la cause du Hamas, s'étaient retrouvés malgré tout ce jour-là à Doha avec d'autres leaders arabes partisans d'une ligne dure face à Israël ainsi que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Ce clivage interarabe au sujet de la question palestinienne est réapparu à Koweït lors de la séance d'ouverture du sommet, prévu de longue date, qui devait initialement être consacré à l'économie.
"PAS DE RECONSTRUCTION SANS UNITÉ"
Le président syrien Bachar al Assad, un des parrains du Hamas, a demandé à ses pairs de déclarer Israël "entité terroriste" et d'exprimer un "clair soutien à la résistance palestinienne" incarnée selon lui par le mouvement islamiste.
Pour sa part, le président égyptien Hosni Moubarak a estimé que le Hamas avait invité Israël à intervenir à Gaza lorsqu'il a refusé, malgré les conseils du Caire, de proroger le 19 décembre la trêve de six mois conclue avec l'État juif.
"Les relations interarabes ne sont pas à leur meilleur point", a-t-il constaté, en accusant certaines parties d'utiliser la crise de Gaza pour diviser le camp arabe entre extrémistes et modérés.
Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est prononcé de son côté pour la mise sur pied d'un gouvernement d'unité nationale avec le Hamas pour normaliser la situation à Gaza et en lever le blocus, ouvrant ainsi la voie à des élections législatives et présidentielles.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a assisté à la séance d'ouverture du sommet, a adjuré les leaders arabes de soutenir les efforts d'unité palestiniennes sous la houlette d'Abbas.
"On ne peut pas reconstruire Gaza sans unité palestinienne", a-t-il dit, soulignant la nécessité d'une position arabe commune pour éviter que la crise de Gaza ne se répète.
Le coût de reconstruction de Gaza après trois semaines d'offensive israélienne est estimé à deux milliards de dollars. Le roi Abdallah a promis d'en fournir la moitié.
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