Les USA craignent que la Chine ne se débarrasse de ses titres de dette
Premier investisseur dans les dettes américaines, devant le Japon, Pékin avait réduit en fin d’année le montant de ses titres de 929 milliards à 894,8 milliards de dollars.
Cela a suscité des inquiétudes aux Etats-Unis où certains membres du Congrès redoutent que la Chine ne se serve de ses titres de la dette américaine comme d'une arme politique alors que les relations bilatérales passent par un épisode de vives tensions. Sur fond des divergences sur le dossier nucléaire iranien, sans compter l’importante vente d'armes américaines à Taiwan qui a offusqué Pékin, ainsi que la rencontre à la Maison Blanche entre le président Barak Obama et le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, en lequel les autorités chinoises voient un dangereux séparatiste.
Pour le moment, les analystes préfèrent prôner l’optimisme, estimant peu vraisemblable que la Chine abandonne brutalement ses placements en bons du Trésor. Car d’une part elle ne voudrait pas entraîner la chute des cours des titres qu'elle détient, mais aussi faute de placements alternatifs.
Ce mardi, elle s’est voulue rassurante soulignant que ces changements étaient des opérations de marché "normales", démentant implicitement avoir l'intention de se débarrasser de ses titres de la dette américaine.
"La Chine a des réserves de change importantes et (...) le marché des bons du Trésor américain est très important pour nous", a déclaré à la presse le directeur de l'Administration en charge des changes (SAFE), Yi Gang.
"Il est normal que nous ayons des opérations liées aux titres que nous détenons", a ajouté Yi Gang en marge de la réunion plénière annuelle de l'Assemblée nationale populaire (parlement), en souhaitant que ne soit pas politisé "un pur comportement d'investisseur".
"La Chine est un investisseur responsable", a-t-il insisté.
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