LES VICES DES USA : L’OPERATION NORTHWOODS
En 1962, pour légitimer une guerre contre Cuba, l’état-major inter-armées des Etats-Unis avait envisagé toute une série d’attaques sous faux drapeaux destinées à susciter dans l’opinion publique un désir de revanche.
L’Opération Northwoods envisageait notamment :
L’attaque de la base de Guantanamo par des mercenaires cubains sous uniforme castriste.
De faire sauter un navire de guerre américain dans les eaux territoriales cubaines avec la présence proche de navires ou d’avions cubains afin de leur faire porter le chapeau, attaque voulant rappeler la destruction de l’USS Maine à La Havane en 1898 (utilisée à l’époque pour légitimer auprès de l’opinion publique l’intervention militaire alors menée pour déposséder l’Espagne de sa colonie). Optionnellement, il fut envisagé de téléguider le navire et de simuler des funérailles pour de fausses victimes afin de provoquer « une vague d’indignation bénéfique ».
De terroriser les exilés cubains de Floride en organisant des attentats contre eux, y compris de faire couler, réellement ou en simulation, des embarcations transportant des réfugiés cubains fuyant le régime castriste. Il était prévu que des agents cubains soient arrêtés et contraints aux aveux afin d’exhiber des preuves. La presse aurait été alimentée de faux documents compromettants préétablis.
Le bombardement nocturne d’Etats voisins par de faux avions cubains.
Deux des propositions envisagées dans le cadre de l’Opération Northwoods sont si incroyables, tant dans leur complexité que dans leur machiavélisme, qu’il est préférable de les recopier in extenso afin que chacun puisse en « apprécier » le contenu :
« 8. Il est possible de créer un incident qui démontrerait de façon convaincante qu’un avion cubain a attaqué et abattu un avion commercial civil affrété volant des États-Unis vers la Jamaïque, le Guatemala, le Panama ou le Venezuela. La destination serait choisie pour la seule raison que le plan de vol passerait par Cuba. Les passagers pourraient être un groupe d’étudiants en vacances, ou quelque groupe de personnes ayant un intérêt commun à voyager sur un vol non régulier.
a. Un avion de la base aérienne d’Eglin serait peint et numéroté pour en faire une réplique exacte d’un avion civil immatriculé appartenant à une société dont la CIA est propriétaire, dans la région de Miami. Au moment voulu, la réplique serait substituée au véritable appareil et les passagers choisis, tous listés sous de fausses identités soigneusement préparées embarqueraient. L’avion réel enregistré serait transformé en drone [ appareil piloté à distance].
b. Les heures de décollage du drone et du vol véritable seront programmées pour permettre un rendez-vous au sud de la Floride. Depuis ce point de rendez-vous, l’avion transportant les passagers descendra à une altitude minimum et se rendra directement dans un terrain auxiliaire de la base aérienne d’Eglin, où des dispositions auront été prises pour évacuer les passagers et remettre l’avion dans son état d’origine. Le drone poursuivra pendant ce temps son plan de vol déposé. Une fois au-dessus de Cuba, le drone transmettra sur la fréquence internationale de détresse un message de « SOS », déclarant être attaqué par un avion de type MIG cubain. La transmission sera interrompue par la destruction de l’appareil, qui sera déclenchée par signal radio. Cela permettra aux stations de radio de l’ICAO (International Civil Aviation Organization) déployées dans l’Hémisphère Ouest d’apprendre à l’Amérique ce qui est arrivé à l’avion, plutôt que ce soit l’Amérique qui « vende » l’incident.
9. Il est possible de créer un incident faisant apparaître que des MIGs communistes cubains ont détruit un avion de l’armée de l’Air américaine, au-dessus des eaux internationales, lors d’une attaque non provoquée.
a. 4 ou 5 chasseurs F-101 seront envoyés sur une route allant de la base aérienne de Homestead en Floride jusqu’à proximité de Cuba. Leur mission sera de faire demi-tour pour servir d’avions plastrons dans le cadre d’un exercice de défense aérienne au sud de la Floride. Ces appareils exécuteront des variantes de ces vols à intervalles réguliers. Les équipages auront l’ordre de rester à au moins 12 miles des côtes cubaines ; cependant, il leur sera demandé d’emporter des munitions dans l’éventualité d’actions hostiles de la part des MIGs cubains.
b. Sur l’un de ces vols, un pilote averti à l’avance aura pour mission de voler en queue de patrouille, en laissant une grande distance entre lui et les autres appareils. Une fois à proximité de l’île de Cuba, ce pilote annoncera par radio qu’il a été touché par des MIGs et qu’il est en train de tomber. Aucun autre appel ne sera passé. Le pilote volera alors directement vers l’Ouest, à une altitude extrêmement basse, et se posera sur une base sûre, auxiliaire d’Eglin. L’appareil sera accueilli par le personnel approprié, rapidement garé, et un nouveau numéro de queue lui sera donné. Le pilote qui aura accompli la mission sous un faux nom reprendra son identité propre, et retournera à son travail habituel. Le pilote et l’avion auront alors disparu.
c. Au moment précis où l’avion est censé être abattu, un sous-marin ou un petit navire de surface éparpillera des morceaux de F-101, de parachute, etc. à environ 15 à 20 miles des côtes cubaines et quittera les lieux. Les pilotes de retour à Homestead raconteront une histoire qu’ils croiront vraie. Des navires et des avions de recherches pourraient être envoyés, et des pièces de l’avion retrouvées ».
A méditer...
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