L’Iran prêt à un dialogue d’égal à égal avec les Etats-Unis
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a déclaré vendredi que l'Iran pourrait envisager un dialogue "d'égal à égal" avec les Etats-Unis si Washington respectait ses "droits", dans une interview avec l'agence officielle Irna.
"Nous n'avons aucun interdit pour établir des relations avec les autres pays à l'exception du régime sioniste, mais il est possible que nos relations soient dans une situation particulière avec certains pays comme les Etats-Unis", a déclaré M. Salehi.
"Si un jour les Etats-Unis acceptent d'engager un dialogue d'égal à égal et sans conditions préalables tout en respectant les droits de notre peuple, la situation sera différente", a déclaré M. Salehi.
L'Iran et les Etats-Unis n'ont pas de relations diplomatiques depuis plus de 30 ans et leurs relations bilatérales se sont envenimées ces dernières années en raison du programme nucléaire iranien, mais aussi du soutien iranien aux forces de résistance dans la région.
Les Etats-Unis accusent en effet l'Iran de soutenir les mouvements palestiniens, mais aussi le Hezbollah. Ils lui reprochent également de soutenir les mouvements antiaméricains en Irak et en Afghanistan en leur fournissant des armes. Ce que Téhéran dément.
Nous cherchons une solution gagnant-gagnant concernant le nucléaire
Evoquant la question nucléaire qui oppose l'Iran aux grandes puissances, M. Salehi assure qu'"aucun différend n'est éternel".
"Nous cherchons une solution gagnant-gagnant, si les Occidentaux y croient, qu'ils viennent à la table des négociations. Nous y sommes prêts. S'ils n'y croient pas, ils peuvent continuer, car les pressions n'ont fait que nous renforcer", a-t-il expliqué.
"S'ils veulent continuer pendant 30 ans encore leur politique (de pressions et de sanctions), nous ne céderons pas (...) car nous avons décidé de payer le prix de notre indépendance", a ajouté le ministre.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une série de résolutions, assorties de sévères sanctions économiques, pour faire plier en vain l'Iran sur son programme nucléaire.
L'Iran a annoncé mardi l'installation de nouvelles centrifugeuses et cette mesure lui permet d'accélérer son programme d'enrichissement d'uranium. Une décision dénoncée par les Etats-Unis et la France.
Le "malentendu" avec l'Arabie saoudite pouvait être dissipé
Le ministre iranien des Affaires étrangères, a en outre déclaré vendredi que le "malentendu" avec l'Arabie saoudite à propos des événements dans la région pouvait être dissipé.
"Nous n'avons pas de problèmes particuliers avec l'Arabie Saoudite et nous reconnaissons l'Arabie Saoudite comme (étant) un pays important de la région et influent sur la scène internationale", a déclaré M. Salehi à l'agence officielle de presse.
"Nous avons depuis longtemps des relations amicales avec l'Arabie Saoudite. Après les événements dans la région, il y a eu des différences d'interprétations et d'analyses. Je crois que ces malentendus peuvent être dissipés", a-t-il ajouté.
"J'espère qu'une méthode acceptable sera trouvée pour poursuivre les consultations entre les deux pays", a affirmé le ministre.
M. Salehi a déclaré par ailleurs que l'Iran "respectait la souveraineté nationale et l'indépendance de Bahreïn et voulait la paix, la stabilité et la sécurité de Bahreïn".
Les relations de l'Iran avec Bahreïn et les autres membres du Conseil de coopération du Golfe, (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït) se sont dégradées depuis le déploiement en mars dans le petit royaume de troupes essentiellement saoudiennes, venues réprimer les manifestants bahreinis.
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