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LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne commencera à retirer ses troupes d'Irak au plus tard le 31 mai 2009, déclare le Premier ministre Gordon Brown, qui a réitéré son opposition à l'ouverture d'une enquête sur l'origine et la conduite de la guerre.

"Le changement fondamental de mission aura lieu au plus tard le 31 mai 2009. A ce moment, nous commencerons le retrait rapide de nos soldats", a précisé Gordon Brown dans une déclaration au parlement.

Il a ainsi confirmé les propos tenus mercredi en Irak, à l'occasion de sa quatrième visite en Irak en tant que chef du gouvernement, qui l'a conduit à Bagdad et à Bassorah, ville du Sud où sont déployés les 4.000 derniers soldats britanniques.

Lors de son entretien avec son homologue Nouri al Maliki dans la capitale irakienne, Brown s'était engagé à retirer la totalité des troupes de combat d'ici juillet 2009. Un contingent de 400 hommes demeurera en Irak après cette date pour continuer la formation des forces navales irakiennes.

Gordon Brown a par ailleurs répété son opposition à l'ouverture immédiate d'une enquête sur l'origine et la conduite de la guerre en Irak, réclamée par ses adversaires conservateurs.

"J'ai toujours dit que c'était une question que nous aborderons une fois que nos troupes seront rentrées à la maison", a-t-il dit. "Nous n'y sommes pas encore, aussi n'est-il pas approprié d'ouvrir cette question."

Le chef de l'opposition conservatrice, David Cameron, a souligné la nécessité d'une "enquête fiable, indépendante".

Mais Brown et les travaillistes espèrent s'épargner une procédure au long cours, à un an et demi d'élections législatives qui s'annoncent difficiles.

La décision du gouvernement de Tony Blair de s'engager aux côtés des Etats-Unis dans la guerre en Irak pour renverser Saddam Hussein a provoqué des divisions parmi les plus profondes dans l'histoire récente de la Grande-Bretagne.

Au plus fort de leur déploiement, plus de 40.000 Britanniques se trouvaient en Irak, où 178 d'entre eux ont trouvé la mort depuis mars 2003.