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L'agence de notation Standard and Poor's a annoncé lundi qu'elle plaçait la dette libanaise à long terme sous surveillance négative, estimant que l'augmentation des tensions liées au conflit en Syrie voisine risquait d'entraîner une détérioration de la situation au Liban.

L'agence américaine a cependant confirmé la note de la dette souveraine libanaise à long et à court terme, à B/B, mettant en avant la capacité de résilience du Liban et la solidité de son système bancaire.

La dette à long-terme du pays était jusque là assortie d'une perspective stable, signifiant qu'il n'y avait pas de projet de la modifier.

"L'augmentation des tensions au Liban, avec des heurts confessionnels entre pro- et anti-Assad dans la région de Tripoli (nord) mais aussi de Beyrouth, nous indiquent que la stabilité intérieure du pays est de plus en plus vulnérable face aux événements en Syrie", écrit SP dans son communiqué.

Cette situation "menace la stabilité du gouvernement au Liban, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le niveau des dépôts et potentiellement mettre à rude épreuve les finances publiques déjà fragiles et la capacité de la Banque centrale à maintenir la parité de sa monnaie par rapport au dollar."

Standard and Poor's abaissera la note si la situation en terme de sécurité nationale et régionale devait se détériorer au point d'affecter durablement le niveau des dépôts, qui ont crû de 2,6% au premier semestre 2012.

Malgré son solide secteur bancaire --les actifs des banques représentent le triple du PIB--, le Liban ploie sous une dette de plus de 50 milliards de dollars accumulée depuis la fin de la guerre civile.