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MANIPULATION DE L OTAN : Libye: L'UA minimise le rejet par le CNT de son plan de paix

Libye: L'UA minimise le rejet par le CNT de son plan de paix

Malabo, Guinée équatoriale - Le rejet présumé par le Conseil national de transition (CNT, rébellion) du nouveau plan de paix de l'Union africaine (UA) pour la Libye serait le résultat, s'il est confirmé, d'une 'pression externe et non pas de sa propre direction interne', a indiqué lundi à la PANA un responsable de l'UA à Malabo. Selon ce responsable, un rejet de cette proposition “serait au minimum surprenant et remettrait en cause la crédibilité et le sérieux du CNT, surtout que ce dernier a accepté le document, à Malabo, par l'intermédiaire d'une délégation dûment mandatée'. “Le grand problème est que le CNT est dirigé à partir de l'extérieur, notamment par l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique nord). Ce type de décision ne peut venir que de l'OTAN car le CNT n'a fait aucune objection à la proposition adoptée par le 17ème sommet de l'UA à Malabo”, a soutenu la source.

Des informations qui circulaient depuis dimanche à partir de Benghazi, siège du CNT en tant qu'organe de direction politique de l'actuelle rébellion armée en Libye, indiquent que ce mouvement aurait rejeté le plan de l'UA, alléguant qu'il ne préconisait pas “explicitement” la sortie de Kadhafi du pouvoir.

D'après ces informations, bien que ce plan exclue le leader libyen du processus des négociations qui devrait aboutir aux élections libres et démocratiques en Libye, la proposition de l'UA “permet à Kadhafi de continuer au pouvoir”, ce qui va à l'encontre du souhait principal de la rébellion dirigée par le CNT.

Mais la source de l'UA a indiqué que l'exclusion en soi de Kadhafi des négociations menant à la formation d'un gouvernement de transition “est déjà un bon point de départ et peut impliquer plusieurs choses, car ce ne sont pas tous les détails qui se négocient à travers la presse”.

D'autre part, a-t-elle poursuivi, le fait que le retrait de Kadhafi du pouvoir ne soit pas expressément dit dans le texte du plan proposé “n'implique pas qu'il soit mis à l'écart, ni n'empêche que ce point soit l'objet de discussions lors des négociations prévues”.

“Qu'ils poursuivent les négociations et ils verront qu'il y a toujours des solutions à tout. Ce que nous avons fait en tant que Union africaine, c'était de faciliter la création d'un cadre de dialogue inclusif pour une transition politique pacifique, car ce n'est pas à l'UA de tout faire”, a-t-elle soutenu.

Un autre diplomate africain contacté par la PANA dans la capitale équato-guinéenne s'est montré surpris par de telles informations, considérant qu'une telle éventualité (rejet) serait 'un paradoxe'.

'La tendance initiale était de craindre que ce type d'attitude ne vienne de l'autre partie (gouvernementale) vu l'imprévisibilité des sorties du leader libyen, et non l'inverse”, a-t-il.

Il a indiqué que pour cela, la réaction négative du régime de Kadhafi rendue publique par son fils Seif Al-Islam, qui a déclaré “impossible” tout plan de résolution de la crise libyenne sans l'implication ou participation active de son père comme prévu dans la proposition de l'UA, “n'a pas beaucoup surpris».

Curieusement, dès les premières spéculations qui ont circulé à Malabo dans les coulisses du 17ème sommet de l'UA, l'on admettait, entre autres scénarii, l'hypothèse que la nouvelle proposition ait été 'imposée” par l'OTAN, vu le type de langage utilisé et considéré par beaucoup comme 'excessivement” favorable à la rébellion et “plus rigoureuse contre le régime de Kadhafi”.

Il a aussi soulevé le fait que le texte ne contenait aucune censure, explicite ou implicite contre les bombardements aériens de l'OTAN à Tripoli, toujours condamnés par les leaders africains lors de leurs déclarations isolées.

Pour plusieurs leaders africains, ces attaques “dépassent” le cadre des Résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye.

La nouvelle proposition de l'UA, dont l'adoption a coïncidé avec l'annonce des mandats d'arrêt internationaux contre Kadhafi et sa famille, plaide pour l'application rigoureuse de ces résolutions qui ont imposé une zone d'exclusion aérienne sur la Libye et ont autorisé le gel des biens des principaux responsables du régime et leur potentiel procès judiciaire.

La Résolution 1973 autorise les pays membres des Nations Unies qui ont demandé l'intervention en Libye, agissant à titre national ou dans le cadre des organismes internationaux ou régionaux, à “prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque en Libye” de la part des forces gouvernementales.   


07/07/2011
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