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Le Maroc est devenu le plus grand village Potemkine au monde. Village où pauvreté généralisée, prostitution enfantine et injustice sociale de toute sorte sont, à peine, occultées par les chantiers d’autoroute, aéroport et train à grande vitesse.     

Au Maroc, les apparences sont, semble-t-il, bien trompeuses. Et seulement une décennie après l’intronisation du monarque actuel, le Maroc est le plus grand village Potemkine au monde. Village où pauvreté généralisée, prostitution enfantine et injustice sociale de toute sorte sont, à peine, occultées par les chantiers d’autoroute, aéroport et train à grande vitesse à travers lesquels une élite d’un Makhzen avide et servile compte opportunément faire sa fortune.
Un Maroc en trompe-l’œil, en somme, qui a perdu tout contact avec la réalité au point de se tromper sur sa géographie propre.
Désintéressé de l’Afrique, du Sahel, du Maghreb et même de l’Europe, la nouvelle géographie du Maroc le situe, étrangement, entre la Jordanie et l’Arabie Saoudite. Pour officialiser le tout, il sera admis comme huitième membre du Conseil de Coopération du Golfe durant sa prochaine réunion. Et Il ne faut surtout pas compter sur ses islamistes encore frais au pouvoir, pour un éventuel retour à la dure réalité. Très habitués du salut royal, ces derniers ont, en effet, les vertèbres flexibles et, sans aucun doute, entre Dieu et le Roi, ils craignent plus le …Roi.
Après tout l’exécutif au Maroc reste bien entre les mains du Roi et surtout de ses anciens copains du collège royal devenus entre temps ses conseillers et ses obligés.



Cependant, il ne faut pas s’étonner de l’absence de prise de conscience sur ce drame vécu par le peuple marocain de la part de ces supposés intellectuels engagés, européens notamment, comme Bernard Henry Lévy et consorts. Car le Maroc est, d’une part, leur lieu de villégiature préféré et, de l’autre, il est l’allié de complaisance de leur sionisme exacerbé. Et depuis le Roi Hassan II, la monarchie tient en laisse longue la nomenclature européenne à coup des petits traitements de faveur bien personnalisés.

Autant dire que c’est le futur pays dans lequel on risque probablement de cueillir les dernières fleurs du Printemps arabe avec toutes les incommodités de passage quant à la stabilité politique, sociale et économique