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MAROC : LE VECU QUOTIDIEN D’UNE PRECARITE SANS PREAVIS… !

La précarité, pourrait-on dire, est reconnue au Maroc, comme un état de délabrement total, qui se situe au seuil d’une pauvreté inévitable, une étape présentant tous les syndromes aigus qui annoncent irrémédiablement une phase d’appauvrissement, de dénuement généralisé.

L’état de précarité atteint tout individu rassemblant, sans équivoque, tous les signes déclarés ou cachés, d’une situation morale et matérielle tellement alarmante, qu’elle alerte sans plus tarder des intervenants , chargés de missions méticuleusement ciblées en vue d’accompagner, des individus atteints, lors de leur marche transitoire vers l’insoutenable, la limite du possible.

Plus simplement, si l’on adopte un langage commun, l’état de précarité s’annonce comme un ensemble de signes avant coureurs, des indicateurs infaillibles, de passage obligé à la dernière phase inférieure du prévisible.

Aussi conviendrait-il sans risque de se tromper, d’employer le terme de « pauvreté » qui dit beaucoup de choses et ne dit rien en fin de compte, non sans prendre toutes les précautions qui s’imposent.

On pourrait alors, considérer la précarité comme un état de fragilité, de manque, appréhendé dans un temps et dans un lieu précis, qui, en évoluant, laisse dégager une attitude d’abandon total de soi-même et de ses proches, vers une destinée inconnue.

A ce niveau de la précarité, l’individu patient-au sens social du terme-baisse définitivement les bras, ne résiste plus à la tentation de fataliser sa vision du monde : il préfère à la résistance laborieuse, une résignation qui s’offre à sa portée, sans le moindre effort.

En ce sens, il serait particulièrement déplorable de constater que des associations ONG aient beaucoup de mal à intervenir au moment opportun, en l’occurrence, bien avant la phase ultime : la déclaration de l’état avancé de précarité ; auquel cas, il aurait été permis de sauver des êtres humains d’un tel désastre humanitaire, aux conséquences socioéconomiques et psychologiques affreusement graves.

Au terme de cette réflexion, et sous toute réserves, qu’il nous soit permis d’alerter l’opinion publique sur les dangers divers, occasionnés indubitablement par ce fléau effroyablement calamiteux : les séquelles psychologiques de la précarité au stade avancé./.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI


30/07/2011
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