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Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas a dit que l’accord de réconciliation signé entre Fatah et Hamas au Caire ne contient pas la reconnaissance d’Etat d’Israël par Hamas et a démenti ce qui a été rapporté récemment que Hamas s’apprête à quitter la Syrie suite à la révolte populaire qui secoue ce pays. Il a considéré cet accord signé entre lui-même et Mahmoud Abbès le fruit des révolutions arabes

Echorouk : Tout d’abord, comment expliquez-vous la réconciliation palestinienne décidée du jour au lendemain ? Est-ce c’est due au changement du régime en Égypte ou vous comme étant des factions avez peur qu’il y ait de révolte populaire contre vous ?

Mechaal : C'est sans doute que les révolutions populaires que connaissent ces derniers temps les pays du monde arabe ont un sérieux impact sur la question palestinienne, d’où il était nécessaire de procéder à une réconciliation. Celle-ci est le fruit des sacrifices du peuple palestinien à qui revient tout le mérite.

C'est grâce également à la confiance qui est revenue aux égyptiens et le retour d’Égypte à son trône dans la région qu'on est parvenu à conclure cet accord de réconciliation au Caire.

Echorouk : Peut-on comprendre que l’ancien régime en Égypte a entravé le processus de réconciliation en Palestine ?

Mechaal : Nous avons eu des entretiens avec l’ancien régime égyptien, notamment avec les services secrets de ce pays à leurs têts Omar Souleimane de manière positive pour toutes les rencontres de dialogue. Mais, ce régime traite Hamas de plusieurs aspects dont notre formation relève des Frères musulmans. Nous avons tenté à plusieurs reprises que notre formation n’est qu’un mouvement de libération national.

L’ancien régime égyptien reproche également à Hamas d’avoir entretenu des relations avec la Syrie et l’Iran. Celui-ci, était d’ailleurs le seul pays à nous venir en aide lorsqu’on était sous un blocus.

Echorouk : L’accord de réconciliation signé avec Fatah implique-t-il la reconnaissance d’Israël par Hamas ?

Mechaal : La réconciliation ne contient pas ce point. Elle contient, en effet, quatre conventions que nous avons conclues. La 1e est l’accord du Caire de 2005, le document d’entente nationale, l’accord sur un gouvernement d’union nationale signé le 8 février 2007 à la Mecque.

Echorouk : Quels sont les derniers développements concernant l’otage israélien Gilad Shalit ?

Mechaal : Les autorités égyptiennes œuvrent actuellement de manière active à ce que cet otage israélien enlevé en 2006 soit rendu à sa famille, mais ceci dépend de la position d’Israël et que Benyamin Netanyahu assumera seul ses responsabilités en cas de retard encore dans la libération de Gilad Shalit.