MERCI SARKO : EDF veut encore augmenter ses tarifs
Au prix de 42 euros par MWh, les hausses de tarifs seraient de 11,4% en 2011, puis de 3,5% par an entre 2011 et 2025, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Bataille de chiffres à l'Assemblée nationale. Mercredi, la commission des affaires économiques de la Chambre des députés a entendu des estimations contradictoires dans le cadre du projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité, dite «loi Nome», qui doit être examinée au Parlement avant l'été. Philippe de Ladoucette et Henri Proglio, respectivement président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et président d'EDF, se sont succédé devant les parlementaires. Si l'entreprise publique a fini par se ranger à cette réforme, qui prévoit qu'elle cède de l'électricité nucléaire à ses rivaux à des prix compétitifs de manière à accroître la concurrence, elle n'entend pas pour autant brader cette énergie. Fort d'un texte de loi qui stipule que ces coûts de cession doivent intégrer les dépenses de maintenance et celles liées à la prolongation du parc de centrales, Henri Proglio a souligné que le prix minimum devrait être de 42 euros par mégawattheure (MWh). «En dessous, cela ressemble à du pillage », a-t-il insisté.
600 millions d'euros par réacteur
Le président d'EDF a fait ses calculs devant les députés : à raison d'un investissement proche de 600 millions d'euros par réacteur sur les vingt années qui viennent, cela représente une somme atteignant presque 35 milliards d'euros. Pour y faire face, l'entreprise serait en droit de réclamer 45 euros par mégawattheure, a fait valoir Henri Proglio tout en ajoutant qu'EDF était prêt à faire un effort.
Les estimations réalisées par la CRE diffèrent sensiblement. Avant même de prendre en compte les dépenses futures pour le parc d'EDF, le régulateur considère que le coût actuel de l'électricité de base d'origine nucléaire s'élève à 30,90 euros par MWh. En intégrant les éléments prévus par la loi Nome, la CRE fixe ce prix à 37,20 euros par MWh. Une augmentation sensible donc, mais loin des 42 euros réclamés par EDF.
Parallèlement, le régulateur a fait des projections relatives à l'augmentation des tarifs induite par la nouvelle loi, pour les entreprises comme pour les particuliers. Pour les clients résidentiels, un coût de cession de 37,20 euros par MWh impliquerait une majoration de 7,1 % des tarifs réglementés en 2011, puis de 3,1 % par an entre 2011 et 2025. Au prix de 42 euros réclamé par EDF, les hausses de tarifs seraient de 11,4 % en 2011, puis de 3,5 % par an entre 2011 et 2025.
Bref, il faudra expliquer aux consommateurs pourquoi un texte destiné à stimuler la concurrence se traduit par des factures en hausse.
Bataille de chiffres à l'Assemblée nationale. Mercredi, la commission des affaires économiques de la Chambre des députés a entendu des estimations contradictoires dans le cadre du projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité, dite «loi Nome», qui doit être examinée au Parlement avant l'été. Philippe de Ladoucette et Henri Proglio, respectivement président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et président d'EDF, se sont succédé devant les parlementaires. Si l'entreprise publique a fini par se ranger à cette réforme, qui prévoit qu'elle cède de l'électricité nucléaire à ses rivaux à des prix compétitifs de manière à accroître la concurrence, elle n'entend pas pour autant brader cette énergie. Fort d'un texte de loi qui stipule que ces coûts de cession doivent intégrer les dépenses de maintenance et celles liées à la prolongation du parc de centrales, Henri Proglio a souligné que le prix minimum devrait être de 42 euros par mégawattheure (MWh). «En dessous, cela ressemble à du pillage », a-t-il insisté.
600 millions d'euros par réacteur
Le président d'EDF a fait ses calculs devant les députés : à raison d'un investissement proche de 600 millions d'euros par réacteur sur les vingt années qui viennent, cela représente une somme atteignant presque 35 milliards d'euros. Pour y faire face, l'entreprise serait en droit de réclamer 45 euros par mégawattheure, a fait valoir Henri Proglio tout en ajoutant qu'EDF était prêt à faire un effort.
Les estimations réalisées par la CRE diffèrent sensiblement. Avant même de prendre en compte les dépenses futures pour le parc d'EDF, le régulateur considère que le coût actuel de l'électricité de base d'origine nucléaire s'élève à 30,90 euros par MWh. En intégrant les éléments prévus par la loi Nome, la CRE fixe ce prix à 37,20 euros par MWh. Une augmentation sensible donc, mais loin des 42 euros réclamés par EDF.
Parallèlement, le régulateur a fait des projections relatives à l'augmentation des tarifs induite par la nouvelle loi, pour les entreprises comme pour les particuliers. Pour les clients résidentiels, un coût de cession de 37,20 euros par MWh impliquerait une majoration de 7,1 % des tarifs réglementés en 2011, puis de 3,1 % par an entre 2011 et 2025. Au prix de 42 euros réclamé par EDF, les hausses de tarifs seraient de 11,4 % en 2011, puis de 3,5 % par an entre 2011 et 2025.
Bref, il faudra expliquer aux consommateurs pourquoi un texte destiné à stimuler la concurrence se traduit par des factures en hausse.
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