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Monde arabe : le CCG compte s’élargir au Maroc et à la Jordanie

Le Secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, a déclaré mardi que le Conseil est en train d’examiner deux demandes d’adhésion du Maroc et de la Jordanie, dans une démarche visant à faire face aux troubles régionaux.

Zayani a déclaré devant la presse, dans la capitale saoudienne, que "les ministres des Affaires étrangères du CCG vont mener des discussions avec les chefs de diplomatie des deux pays, pour parachever les procédures nécessaires".

La nature d’adhésion que le CCG compte octroyer à deux pays arabes, non issus de la région du Golfe, n’est pas encore claire.

Selon des analystes, cette annonce surprise de la demande d’adhésion de deux Etats arabes pourrait illustrer une volonté des dirigeants du Golfe à renforcer leurs relations avec les autres régimes monarchiques, dans une tentative de faire face au mouvement de contestation populaire dans le monde arabe.

David Roberts, directeur adjoint de l’Institut royal des forces armées à Doha, estime que "le Conseil de Coopération du Golfe va se transformer en un club des rois arabes…ils essaient de consolider les régimes monarchiques dans la région. Personne ne veut voir la chute de la première pièce de domino".

Les Etats du Golfe en l’occurrence, l’Arabie Saoudite, les Emirats et le Koweït, ont envoyé des forces à Bahreïn pour aider la famille régnante, en proie à de larges protestions exigeant des réformes démocratiques.

Les ambitions des Etats du Golfe à juguler les menaces de troubles régionaux pourraient grandir, après leur réussite à contenir les troubles à Koweït.

Les Etats du Golfe craignent encore qu’ils soient abandonnés par leurs alliés occidentaux, qui soutiendraient l’appel aux réformes si les constestataires arrivent à un palier critique comme cela a été le cas en Tunisie et en Egypte.

Certains analystes ont été sceptiques quant à la réussite d’une telle démarche. "Cette alliance semble s’opposer à la géographie et à la pensée stratégique rationnelle", selon le rédacteur en chef du site électronique marocain Lakom.

Le Maroc bénéficiait d’un flux continu d’investissements du pays du Golfe avant la récession mondiale. Et le fait que le CCG exprime ses dispositions à être partenaire avec le Maroc pourrait redynamiser les investissements dans le Royaume chérifien.

La Jordanie, elle, a mis beaucoup d’espoir dans les aides du Golfe à son économie aux prises avec des difficultés. La flambée des cours de pétrole a été une cause principale du déficit budgétaire grandissant en Jordanie, et des responsables s’attendent que la consolidation des relations entre le Royaume hachémite et les pays du Golfe, lui permettra d’obtenir le pétrole à bas prix.

Certains analystes ont, néanmoins, mis en garde que l’unité probable pourrait avoir des conséquences économiques négatives sur les Etats du Golfe.

Selon un économiste à la banque franco-saoudienne à Ryadh, le Conseil de coopération du Golfe doit tirer les enseignements de la crise économique dans l’union européenne.

L’élargissement ne conduit pas forcément à la prospérité pour tous et la voie risque d’être dure.   


12/05/2011
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