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Le Mend, le mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, continue sa « guerre du pétrole ». Les rebelles disent qu'ils ont détruit un « oléoduc très important » qui appartient à la compagnie pétrolière Shell. Il s'agit de la sixième attaque que ce groupe dit avoir commis contre le géant du pétrole anglo-néerlandais. Les rebelles du Mend réclament une meilleure répartition des richesses qui proviennent du pétrole.

La tactique de la rébellion relève de la stratégie de guérilla des marécages avec des vedettes rapides et de l’armement lourd dont des lance-roquettes. Un coup par-ci, tel celui d'Orubiri ou de Bakana contre les installations de la compagnie Shell. Un autre coup par-là, contre la station de pompage de Chevron à Idiama ou encore à Rumuekpe dans l'Etat de Rivers, contre le pipeline conjointement opéré par Shell et Agip.

Aucune source indépendante ne nous a encore fourni de précisions sur les dégâts humains et matériels. Le fait est que les acteurs ne savent pas exactement combien de victimes sont à déplorer car nombreuses sont les attaques portées sur les embarcations qui se renversent dans les eaux des marécages. Quant aux compagnies pétrolières visées elles préfèrent s'abstenir de tout commentaire.

L’ampleur des dégâts a poussé les leaders de la région du delta à enclencher une mission de bons offices auprès de certains chefs rebelles afin de mettre un terme à la guerre du pétrole. L’armée de son côté assure que l’ouragan passera très vite.

On évoque cependant une possible intensification de l’offensive militaire si la série d’attaques rebelles devait se poursuivre.